Le représentant permanent d’Haïti à l’ONU alerte sur l’urgence d’agir contre la montée de la violence des gangs armés

 Le représentant permanent d’Haïti à l’ONU alerte sur l’urgence d’agir contre la montée de la violence des gangs armés

Justin Viard, le représentant permanent d’Haïti auprès de l’ONU, a lancé un cri d’alarme lors de la 55e session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, ce jeudi 4 avril.

Il a averti que chaque jour de retard dans la recherche d’une solution expose davantage la population haïtienne au risque d’un génocide, appelant à prévenir une tragédie qui pourrait marquer l’histoire comme un échec de la communauté internationale.

Il a exprimé son désespoir face aux actes odieux commis par les gangs armés, tels que les exactions barbares diffusées sur les réseaux sociaux et les évasions massives de prisons, plongeant Haïti dans un climat de terreur.


Selon les chiffres des Nations unies, entre janvier et le 22 mars 2024, 1 554 personnes ont été tuées et 826 autres blessées.

« Plus nous tardons à trouver une solution, plus la population haïtienne est exposée aux risques d’un génocide. Le temps est venu d’agir avec solidarité et coopération véritable »,a-t-il déclaré.

Pour faire face à la barbarie des gangs armés, il est impératif de renouveler le mandat de l’expert indépendant des Nations unies chargé des droits humains en Haïti, a-t-il recommandé.

Il a également souligné les difficultés d’accès à la nourriture, à l’eau, à la santé, au logement et à l’éducation à la suite des récents événements violents en Haïti, notant que près de 18 institutions de santé à Port-au-Prince et plus de 10 dans l’Artibonite ne fonctionnent pas en raison de la violence des gangs armés. Le départ massif des talents qualifiés, à la recherche de sécurité et de meilleures perspectives, représente une menace pour les institutions haïtiennes publiques et privées.