Les athlètes sont l’essence même du sport. Ce sont eux qui font le spectacle dans les stades, ils sont au cœur des différentes disciplines sportives et occupent le devant de la scène. Néanmoins, ils sont toujours entourés par d’autres personnes, qui ne sont pas toujours sous les feux des projecteurs. C’est le cas des des entraîneurs. Ces derniers sont déterminants dans le rendement des sportifs. Ils sont des formateurs, éducateurs, encadreurs, ce sont de véritables guides. Si à l’étranger, ils prennent de plus en plus d’importance, en Haïti, ils sont encore pour la plupart à la traine.
Être entraîneur en Haïti, est souvent un sacerdoce. Tout comme les sportifs qui n’arrivent pas à vivre de leur sport, les entraîneurs aussi font face à toutes sortes de difficultés. La majorité d’entre eux gagnent un salaire de misère. Le football, sport le plus populaire en Haïti et qui enrôle le plus d’entraineurs possible, n’est économiquement pas viable pour les rémunérer convenablement. La situation des entraîneurs au même titre que les athlètes, mérite d’être adressée, puisqu’ils sont confrontés eux aussi à la précarité économique du pays.
Les coachs du football local, sont au chômage depuis tantôt 3 ans. Ils sont livrés à leur sort. Ceux qui sont détenteurs de visa américain ont tout simplement quitté le pays en quête d’une vie meilleure. La majorité des instructeurs qui prêtaient leurs services au ranch de la Croix-des-Bouquets, ont été mis à pied par le comité de normalisation. Ceux qui dirigeaient les équipes locales, s’adonnent désormais à d’autres activités pour survivre. Ils n’exercent plus leur métier, et malheureusement, leur situation précaire, n’est pas prise en considération.
Il faut aujourd’hui un plaidoyer pour les entraîneurs de football qui souffrent de l’arrêt des compétitions dans le pays, il faut également lancer un cri d’alarme pour les arbitres, qui n’officient pratiquement plus dans les compétitions de la Concacaf, il faut tout simplement un appel à mobilisation pour le milieu sportif. Ce ne sont pas que les joueurs de football qui souffrent aujourd’hui, ce ne sont pas que les entraîneurs, les arbitres, les masseurs etc., c’est tout le milieu sportif, tous les athlètes des différentes disciplines, qui payent le prix fort de l’insécurité et de l’insouciance de l’Etat. Faisons tous un plaidoyer pour exiger à l’Etat d’assumer ses responsabilités vis-à-vis de ses citoyens.