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Gold Cup féminine 2024 : Haïti éliminée en match de barrage par Porto Rico, sans Corventina

Frédéric Gonçalves et Nerilia Mondesir ont déclaré en conférence de presse avant le match décisif contre l’équipe portoricaine : “Avec ou sans Corventina, nous avons les moyens d’obtenir la qualification.” Cependant, cette affirmation s’est révélée très trompeuse ! En réalité, il existe une équipe haïtienne avec Melchie Daëlle et une autre sans Melchie, et la défaite contre Porto Rico le 17 février dernier a confirmé cette tendance.

Avec Melchie Daëlle Dumornay, les Grenadières parviennent à relever les défis avec aisance, mais en son absence, ces mêmes défis se transforment en obstacles insurmontables. Contre l’équipe portoricaine, le vide laissé par Melchie Daëlle Dumornay s’est clairement fait sentir. Les Grenadières ont montré leurs limites dans la production de jeu, étant incapables de trouver la faille dans la défense portoricaine sur le plan offensif.

Avec une équipe inexpérimentée comptant plusieurs nouvelles venues, la sélection haïtienne n’a pas répondu aux attentes lors de cet événement crucial. Pour ce match décisif, Goncalves a opté pour une première ligne principalement composée de joueuses nouvellement convoquées. Il a constitué une charnière défensive expérimentale avec Deborah Bien-Aimé et Roxane Vilain, tandis que Chloé Joseph a été positionnée sur le côté droit et Ibrahim Anyssa au milieu du terrain. Chelsea Domond a évolué en position de demi-gauche. Toutes ces joueuses sont novices en sélection et manquent d’expérience pour un match d’une telle importance. Parmi les joueuses expérimentées, seules la gardienne Kerly Theus, l’arrière gauche Kethna Louis, Sherly Jeudi et la capitaine Nerilia Mondésir étaient présentes. Les deux autres, Florsie et Kiki, sont des habituées, mais n’occupent pas une place de titulaires à part entière.

Cette défaite, entraînant l’élimination des Grenadières, s’explique principalement par la dépendance de l’équipe à Melchie Daëlle Dumornay. Cette dernière a toujours été le pilier de l’équipe haïtienne lors de tous les matchs décisifs qu’elle a disputés. Elle a été décisive lors de la qualification des Grenadières en match de barrage pour la Coupe du monde féminine 2023, marquant deux buts cruciaux pour valider la qualification. En son absence pour le match contre Porto Rico, les Grenadières n’ont pas réussi à trouver le chemin des filets, et son absence est l’une des principales raisons de cet échec.

D’autre part, il convient de souligner les choix et le travail du sélectionneur, qui a soudainement décidé de se passer de plusieurs joueuses cadres ayant participé à la Coupe du monde féminine 2023, notamment Roselord Borgela, qui avait pourtant démontré sa polyvalence en se métamorphosant en milieu de terrain voire en défenseure centrale. Le fait de titulariser toutes ces nouvelles joueuses pour la première fois lors d’un match aussi crucial a facilité le jeu de l’équipe portoricaine et a également contribué à l’élimination des Grenadières. Enfin, la dernière explication réside dans le choix du Comité de normalisation de ne pas rendre opérationnelle l’académie Camp Nous, qui est pourtant un lieu propice à la réussite du football féminin.

En fin de compte, la dépendance de l’équipe haïtienne à Corventina représente un handicap pour son développement. D’autre part, l’incapacité des dirigeants du Comité de normalisation à prendre les bonnes décisions en matière de coaching et l’arrivée massive de nouveaux visages au sein de la sélection perturbent le jeu d’équipe. Contrairement à Haïti, la République dominicaine a assuré sa qualification pour la Gold Cup 2024.

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