La problématique de la violence contre les femmes et les filles en Haïti a été au centre d’un atelier lancé par le BINUH et le PNUD le vendredi 16 février 2024. Cette initiative, menée par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en collaboration avec le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH), a été rendue possible grâce au soutien financier de l’ambassade de Norvège à Port-au-Prince.
“L’ampleur dévastatrice de la violence basée sur le genre (VBG) dans la société haïtienne affecte toutes les strates de la société, y compris les régions les plus éloignées”, a souligné Maria Isabel Salvador, représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en Haïti.
Selon Mme Salvador, les statistiques sont alarmantes : une fille sur trois est victime de violences ou d’agressions sexuelles à l’échelle mondiale. En Haïti, il est crucial d’aborder de front les obstacles qui entravent le dépôt de plainte, notamment la méfiance envers le système judiciaire, a-t-elle souligné.
Maître Philippe Lamarche, conseiller technique du programme d’appui à la justice et de lutte contre l’impunité, a souligné que les femmes haïtiennes, en particulier celles âgées de 15 à 49 ans, hésitent souvent à dénoncer ces crimes, ce qui aggrave leur vulnérabilité.
Enfin, le BINUH et le PNUD ont plaidé en faveur de l’adoption d’une série de mesures visant à renforcer la lutte contre cette problématique qui met en péril la vie et le bien-être des femmes et des filles.