Manchester City et le Real Madrid se sont livrés un duel d’anthologie, une bataille où l’esthétique et l’intensité ont fusionné en un spectacle inoubliable. Dans l’antre de l’Etihad, où résonne encore l’écho des exploits passés, le Real Madrid a, une fois de plus, rappelé pourquoi il est le roi incontesté de la Ligue des champions.
Menés deux fois au score, les Madrilènes ont plié sans jamais rompre. Comme un boxeur qui vacille sous les coups sans toucher le sol, ils ont encaissé, analysé, puis répondu avec la froide détermination des équipes taillées pour la grandeur. Face à une équipe de Manchester City qui semblait tenir son destin entre ses mains, la Casa Blanca a renversé le scénario avec une précision chirurgicale.
Le premier coup a été porté par Erling Haaland. À la 18e minute, sur une action collective digne d’un manuel de football, le Norvégien a ajusté Courtois d’une frappe clinique, prouvant une nouvelle fois qu’il n’a besoin que d’une fraction de seconde pour transformer une opportunité en but. L’Etihad exulte, mais personne ne se leurre : contre Madrid, une ouverture du score n’est jamais synonyme de victoire.
L’égalisation viendra de Kylian Mbappé, dans un moment aussi désordonné qu’essentiel. Une frappe ratée, une trajectoire improbable, un but qui ne sera peut-être pas retenu pour sa beauté mais qui changera le cours du match. L’égalisation du Real Madrid à la 60e minute est une piqûre de rappel : peu importe la forme, seul le résultat compte.
Mais Manchester City n’a pas bâti son empire sur la résignation. Haaland, encore lui, ne tarde pas à remettre les siens devant en transformant un penalty (80’). Les hommes de Guardiola entrevoient une victoire cruciale… jusqu’à ce que Brahim Diaz ne surgisse comme un spectre du passé, brisant les espoirs mancuniens d’une frappe implacable. Le Real Madrid venait une nouvelle fois d’arracher une égalisation qui sentait le piège, celle qui laisse deviner un dénouement cruel pour l’adversaire.
Et le coup fatal viendra dans le temps additionnel. Vinicius, en électron libre, échappe à la défense et tente un lob audacieux. Le ballon semble se perdre, mais Jude Bellingham, à l’image d’un club qui ne laisse jamais passer sa chance, surgit au dernier moment et pousse le cuir au fond des filets. 3-2. L’Etihad se fige. Les Citizens réalisent qu’ils viennent de se faire Madridiser.
Le Real Madrid quitte Manchester avec une victoire qui a des allures de sentence. Une semaine plus tard, au Bernabeu, City devra écrire l’impossible pour espérer continuer son chemin. Mais contre cette équipe madrilène, qui a fait du chaos une science et du suspense une religion, les miracles sont rarement du côté de l’adversaire.
















