Souvent associé à Haïti, le vodou est en réalité une pratique spirituelle qui se retrouve aux confins du monde. Il est présent dans de nombreux pays.
Hérité des traditions religieuses africaines, le vodou s’est développé à travers les siècles grâce aux mouvements de populations, notamment la traite transatlantique des esclaves. Aujourd’hui, le vodou, sous différentes formes et appellations, est pratiqué dans une quinzaine de pays répartis entre l’Afrique, les Caraïbes, l’Amérique et même l’Europe.
En Afrique de l’Ouest, notamment au Bénin, au Togo, au Nigeria et au Ghana, le vodou trouve ses racines les plus profondes. Au Bénin, il est même reconnu comme religion officielle depuis 1996, et chaque 10 janvier, une fête nationale lui est dédiée.
Avec la déportation des esclaves africains, le vodou a traversé l’Atlantique pour s’implanter solidement en Haïti, où il est devenu l’une des principales expressions religieuses du pays. Mais il existe aussi sous d’autres formes ailleurs : au Brésil, avec le candomblé et l’umbanda, à Cuba, avec la santería, en Louisiane (États-Unis), où le vaudou de La Nouvelle-Orléans mêle traditions africaines et croyances locales. En République dominicaine, il cohabite avec d’autres pratiques spirituelles.
Désormais, avec les migrations, le vodou s’est aussi déplacé vers l’Europe et le Canada, porté par les diasporas haïtiennes, béninoises ou brésiliennes, qui continuent de faire vivre leurs croyances à travers des cérémonies et des rituels.
Tout compte fait, le vodou est bien plus qu’une religion locale. C’est un patrimoine spirituel mondial qui a su s’adapter, se transformer et traverser les frontières. Ses pratiquants, qu’ils soient à Cotonou, Port-au-Prince, Salvador de Bahia ou Montréal, partagent cette même vision d’un monde où les esprits et les ancêtres continuent d’accompagner les vivants.
