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Les femmes, cœur battant de la vie et flamme de l’humanité

Sans les femmes, la vie n’aurait ni souffle ni direction. Elles sont celles qui portent l’humanité en leur sein, qui donnent naissance, qui nourrissent, qui élèvent, qui transmettent. Sans elles, tout s’effondrerait, car elles sont le socle sur lequel repose chaque foyer, chaque société, chaque nation. En Haïti, elles sont le symbole même du courage et de la résilience. Chaque jour, elles affrontent l’adversité avec une force silencieuse, un dévouement qui force l’admiration. Elles sont ces mères qui se privent pour que leurs enfants puissent manger, ces marchandes qui bravent l’insécurité pour vendre quelques fruits et subvenir aux besoins de leur famille, ces enseignantes qui, malgré un salaire misérable, transmettent le savoir avec passion. Elles sont médecins, avocates, agricultrices, entrepreneures, artistes. Elles sont le cœur battant du pays.

Et pourtant, malgré leur rôle fondamental, elles continuent d’être victimes d’injustices, de violences, de discriminations. Elles sont les premières à souffrir dans une société qui ne leur accorde pas toujours la place qu’elles méritent. Trop souvent, elles sont réduites au silence, leurs droits piétinés, leurs rêves brisés. Pourtant, qui peut nier que sans elles, il n’y aurait ni avenir ni espoir ? Une femme qui élève un enfant construit une génération. Une femme qui travaille fait vivre une famille entière. Une femme qui apprend transforme le monde.

Fanm se poto mitan lavi a. C’est elles qui tiennent debout la maison, qui tissent les liens entre les membres d’une famille, qui assurent la continuité de la vie. Elles ne sont pas seulement des mères ou des épouses, elles sont bien plus que cela. Elles sont des bâtisseuses, des combattantes, des porteuses de lumière. Mais dans un pays où les inégalités persistent, où trop de femmes sont victimes de violences domestiques, de harcèlement, d’exclusion, il est temps de se lever pour elles. Il est temps de reconnaître leur valeur, de respecter leurs droits, de leur donner la place qui leur revient.

Le thème de cette année, « Pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation », résonne avec force dans notre réalité. Car il ne suffit pas de parler d’égalité, encore faut-il qu’elle devienne une réalité. Il ne suffit pas de dire que les femmes ont des droits, encore faut-il qu’ils soient respectés. Trop souvent, ces droits existent sur le papier mais restent une illusion dans la pratique. Combien de femmes sont encore sous-payées par rapport aux hommes pour un travail égal ? Combien sont contraintes d’abandonner leurs études faute de moyens ? Combien subissent des violences sans jamais obtenir justice ? L’égalité ne doit pas être un luxe, elle doit être un principe fondamental, appliqué à toutes, sans exception.

En Haïti, les femmes ne se contentent pas d’attendre qu’on leur donne ce qui leur revient. Elles se battent. Elles se lèvent tôt, elles construisent, elles innovent. Elles sont nombreuses à créer leurs propres entreprises, à faire face aux défis d’un environnement économique hostile. Elles sont aussi en première ligne dans les luttes sociales, dans les mouvements pour la justice, dans les combats pour une Haïti meilleure. Elles n’attendent pas que l’avenir se dessine pour elles, elles le dessinent elles-mêmes. Mais elles ne devraient pas avoir à se battre seules. Elles ont besoin d’un État qui les protège, de lois qui les défendent, d’une société qui les respecte.

Le respect des femmes ne doit pas être une option. Il ne doit pas être un slogan que l’on brandit une fois par an, le 8 mars, pour ensuite retourner à l’indifférence. Respecter les femmes, c’est respecter la vie elle-même. C’est comprendre qu’une femme qui pleure, c’est une nation qui souffre, mais qu’une femme qui s’épanouit, c’est une nation qui se lève. Il est temps d’arrêter de les voir comme des citoyennes de second rang, de cesser de minimiser leurs souffrances, de banaliser les violences qu’elles subissent. Une société qui maltraite ses femmes est une société qui se condamne elle-même.

Aujourd’hui, rendons hommage à toutes celles qui portent Haïti à bout de bras. À ces mères courageuses qui élèvent seules leurs enfants. À ces jeunes filles qui rêvent d’un avenir meilleur et qui luttent pour se frayer un chemin malgré les obstacles. À ces femmes qui, dans l’ombre ou en pleine lumière, font avancer le pays. Respectons-les, protégeons-les, valorisons-les. Parce que sans elles, Haïti ne serait pas Haïti. Parce que fanm se lavi, fanm se limyè. Et sans elles, tout s’éteint.

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