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Quand la toux cache une infection sérieuse : comprendre la coqueluche

Derrière une toux persistante et apparemment banale peut parfois se dissimuler une infection respiratoire bien plus sérieuse : la coqueluche. Cette maladie, bien que souvent associée à l’enfance, n’épargne ni les adultes ni les adolescents, surtout lorsque la protection vaccinale a diminué au fil des années.

Provoquée par une bactérie appelée Bordetella pertussis, la coqueluche se transmet par les gouttelettes de salive, notamment lorsqu’une personne infectée tousse, éternue ou même parle. Après une période d’incubation d’environ dix jours, les premiers signes apparaissent : toux légère, écoulement nasal, légère fièvre. Autant de symptômes qui ressemblent à un simple rhume. Mais rapidement, le tableau clinique évolue.

Chez les jeunes enfants, et en particulier les nourrissons non encore vaccinés, la toux devient plus fréquente, intense et difficile à contrôler. Des quintes épuisantes, parfois suivies d’un bruit caractéristique à l’inspiration, peuvent apparaître, semblables à un cri de coq, d’où le nom de la maladie. Cette toux peut entraîner des vomissements, une perte d’appétit, une déshydratation, voire une détresse respiratoire. Dans les cas les plus graves, notamment chez les bébés de moins de trois mois, la coqueluche peut entraîner des complications sévères : convulsions, ralentissements cardiaques, troubles respiratoires importants. L’hospitalisation devient alors indispensable pour assurer une surveillance étroite.

Chez les adultes et les enfants plus âgés, les formes sont généralement moins graves, mais la toux peut persister plusieurs semaines, impactant fortement la qualité de vie. Par ailleurs, même si les symptômes sont atténués, la personne reste contagieuse, ce qui en fait un vecteur potentiel de transmission aux plus vulnérables.

Le traitement repose essentiellement sur l’utilisation d’antibiotiques, à administrer dès les premiers jours de l’infection. Ces médicaments permettent non seulement de réduire la durée de la maladie, mais surtout de limiter sa contagiosité. Selon la molécule prescrite, le traitement peut durer entre trois à cinq jours.

La meilleure protection contre cette maladie reste la vaccination, administrée dès les premiers mois de vie, avec des rappels recommandés à l’adolescence et à l’âge adulte. C’est un geste de prévention essentiel, non seulement pour soi, mais également pour protéger les plus fragiles.

Mieux connaître la coqueluche, c’est aussi mieux la prévenir. Face à une toux inhabituelle et persistante, il est important de consulter, surtout lorsqu’elle touche un jeune enfant. Une prise en charge rapide permet d’éviter les complications, de limiter les transmissions et de rassurer les familles.

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