Dans la vie, il y a mille façons de se battre pour répondre aux besoins de sa famille. Certains trouvent des opportunités, d’autres créent les leurs avec courage et détermination. Dieula Boyer fait partie de ces femmes qui refusent d’abandonner, même quand tout semble s’écrouler.
Dieula est vendeuse d’akasan, de tablettes d’amandes, de pistaches et de chanmchanm. Cela fait un an qu’elle essaie de maintenir son commerce à flot, malgré un environnement économique de plus en plus difficile. Elle confie, le cœur lourd, que les clients se font rares. Beaucoup ont quitté Port-au-Prince pour s’installer ailleurs ou partir à l’étranger, ce qui a considérablement diminué ses ventes. Les jours passent, et parfois elle ne vend même pas un seul petit gallon d’akasan. “Je peux rester huit jours sans rien vendre”, dit-elle. Une situation qui l’attriste profondément.
Avant, elle vendait en gallon, maintenant, elle peine à écouler les plus petites quantités. Son investissement devient une perte dès que le produit reste invendu pendant 22 jours. Malgré tout, elle continue, parce que c’est le seul moyen qu’elle a pour subvenir aux besoins de ses enfants.
La crise n’impacte pas que son commerce : elle affecte aussi sa famille. Elle n’a pas pu payer les études de son fils en deuxième année d’université. Son autre enfant, en 9e année fondamentale, n’a même pas pu passer l’examen officiel cette année. “Je me bats, mais tout devient lourd”, confie-t-elle.
Pourtant, au fond d’elle, Dieula garde la foi. Elle croit qu’un jour, son travail portera ses fruits. Elle rêve de transformer son activité en une vraie confiserie. Elle espère qu’avec un peu d’aide, elle pourra relancer ses ventes et offrir un avenir meilleur à ses enfants.
L’histoire de Dieula n’est pas unique. C’est celle de nombreuses femmes haïtiennes qui, dans l’ombre, luttent chaque jour pour survivre, pour nourrir leurs enfants, pour garder leur dignité. Son combat est une leçon de courage. Une preuve que même quand tout semble perdu, tant qu’il reste un peu d’espoir, il reste une chance de se relever.RéagirRépondre
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