Les crises d’angoisse, aussi appelées attaques de panique, surviennent souvent sans prévenir, laissant celles et ceux qui en souffrent dans un état de profond désarroi. Accélération du rythme cardiaque, sueurs, sensation d’étouffement, peur intense… Ces symptômes, bien que passagers, sont bouleversants. Pourtant, il existe des moyens concrets pour les apaiser et, peu à peu, les prévenir.
L’un des premiers réflexes à adopter est de se reconnecter à sa respiration. Quand l’angoisse monte, le souffle devient court, saccadé, parfois incontrôlable. C’est justement en reprenant le contrôle de sa respiration que l’on peut commencer à apaiser le tumulte intérieur. Respirer profondément, lentement, en se concentrant sur l’air qui entre et sort du corps, permet souvent de calmer les signaux d’alerte envoyés par le cerveau. Une technique simple mais puissante consiste à poser une main sur le ventre, à inspirer doucement par le nez en gonflant l’abdomen, puis à expirer lentement par la bouche. Cette respiration abdominale aide à rétablir un sentiment de sécurité.
Mais au-delà du moment de la crise elle-même, il est utile de s’interroger sur ce qui déclenche ces épisodes. Certaines situations, certains lieux ou même certaines pensées peuvent agir comme des catalyseurs. Identifier ces déclencheurs, c’est se donner la possibilité d’anticiper et de mieux comprendre ce qui se joue en soi. Tenir un petit journal dans lequel on note les moments d’angoisse et les circonstances qui les entourent peut s’avérer très utile.
La gestion du stress joue également un rôle central. Intégrer dans son quotidien des activités qui favorisent le calme mental est une démarche essentielle. Cela peut passer par une activité physique régulière, qui libère des endorphines, par la pratique d’un loisir apaisant, ou encore par l’initiation au yoga, à la méditation ou à la pleine conscience. Pour certains, une démarche thérapeutique comme la thérapie cognitive-comportementale permet de mieux comprendre ses pensées anxieuses et de les transformer progressivement.
Parfois, malgré tous les efforts personnels, l’angoisse reste trop envahissante. Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à consulter. Un professionnel de la santé mentale pourra évaluer la situation et proposer un accompagnement adapté, qu’il soit psychothérapeutique, médical ou les deux. Il n’y a aucune faiblesse à chercher de l’aide ; bien au contraire, c’est souvent un premier pas vers un réel soulagement.
Certaines habitudes du quotidien méritent également d’être observées. La consommation excessive de café, d’alcool ou de substances excitantes peut favoriser ou amplifier les états anxieux. Les réduire, voire les supprimer dans certains cas, permet souvent de retrouver une meilleure stabilité émotionnelle.
Enfin, il est important de faire preuve de douceur envers soi-même. Une crise d’angoisse ne définit pas une personne, et elle ne remet pas en cause sa valeur. Ces moments, aussi difficiles soient-ils, ne durent pas éternellement. Avec du temps, des outils et un accompagnement bienveillant, il est possible d’en réduire l’intensité et la fréquence.
Apprendre à faire face à l’angoisse, ce n’est pas viser une vie sans peur, mais apprendre à ne plus en être prisonnier. Et dans cette démarche, chaque petit pas compte.
















