On n’en parle pas, mais tout le monde connaît. Ce ventre dur, ce bas-ventre tendu, cette sensation de blocage qui rend nerveux, irritable, fatigué. Tu as beau boire, manger, marcher, rien ne sort. Tu vas aux toilettes, tu t’assois, tu attends. Et tu ressors, frustré. Toujours aussi plein, toujours aussi lourd.
La constipation, ce n’est pas juste un problème de “ne pas aller à la selle”. C’est ton corps qui se fige, qui ne suit plus le rythme, qui dit : “Pause. J’en peux plus.”
Et ce n’est pas rare. C’est même fréquent. Mais on n’en parle jamais. Parce que ça fait pas joli. Parce que c’est gênant. Parce que c’est intime. Résultat : on garde tout. Littéralement.
Chez certains, c’est à cause de l’alimentation. Des jours sans légumes, du pain blanc matin midi soir, des repas sans eau, sans fibres, sans rien de vivant. Chez d’autres, c’est le stress qui noue tout à l’intérieur. Le cerveau est bloqué, le ventre suit. Parfois c’est les deux. Parfois, c’est juste une sale habitude prise au fil du temps.
Et puis, il y a ceux qui se retiennent. Parce qu’ils sont au boulot. Parce qu’ils n’aiment pas aller dans des toilettes publiques. Parce qu’ils ont perdu ce réflexe naturel d’écouter leur corps. Et au final, tout se tasse.
Tu veux que ça passe ? Faut remettre de l’ordre. Pas besoin de médicament dès le premier jour. Bois de l’eau. Bouge. Respire. Mange des vrais trucs : des légumes, des graines, des fruits. Donne à ton intestin ce qu’il attend. Mais fais-le vraiment. Pas juste un jour.
Et si rien ne change, si ça devient une galère constante, si tu as mal, si tu vois du sang, si tu maigris sans comprendre : va consulter. Sérieusement. C’est pas juste une question de selles, c’est une question de santé. Ton ventre, c’est ton deuxième cerveau. Quand il va mal, tout va mal.
Alors non, ce n’est pas glamour. Ce n’est pas “instagrammable”. Mais c’est réel. Et tant qu’on fera semblant que ça n’existe pas, y’aura des millions de gens pliés en deux, en silence, juste parce qu’ils n’osent pas dire : “Je n’arrive pas à aller aux toilettes.”