L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a annoncé lundi 28 aout la reprise de ses activités à Tabarre, suspendues temporairement depuis l’intrusion armée le 7 juillet.
La décision de l’association humanitaire de reprendre ses activités à Tabarre a ravi plus d’un dans cette commune. Cependant, elle a été difficile à prendre pour les responsables de l’hôpital MSF de Tabarre qui inclut un service de traumatologie et un service de grands brûlés pour un total de 75 lits. En 2022, presque 2000 personnes se sont présentées aux Urgences de l’hôpital.
« Nous sommes heureux de remettre toute la capacité de la structure au service de la population. La décision de suspendre une partie de l’activité a été très difficile à prendre, compte tenu de la nature vitale de cette activité et du rôle de cet hôpital dans la réponse aux nombreux besoins de Port-au-Prince, mais la décision de rouvrir a également », a écrit le chef de mission de MSF Mumuza Muhindo, dans un communiqué.
« Il n’y a pas de place pour la violence ou les armes dans une structure médicale », a-t-il dénoncé. « Ce qui s’est passé en juillet est totalement inacceptable, et nous ne pourrons pas travailler si les patients et le personnel de santé ne sont pas respectés. », a déclaré Mumuza Muhindo.
« MSF est engagée pour Haïti et pour sa population ; c’est pour cela que nous continuons à discuter avec tous les porteurs d’armes, y compris les forces de l’ordre, prenantes pour nous assurer que les conditions nous permettent de travailler en sécurité à Tabarre. Notre message pour tous les porteurs d’armes en Haïti clair : le respect de l’offre de soins, des patients et du personnel de santé n’est pas négociable. La survie de l’hôpital de Tabarre dépendra de la coopération de tous », a dit Mumuza Muhindo.