Les élèves reprendront le chemin de l’école le lundi 11 septembre prochain, mais l’ambiance des préparatifs est timide dans les marchés de Pétion-Ville et de Port-au-Prince. Il s’observe aucun engouement des parents d’élèves vers les étalages des fournitures scolaires sur les marchés.
« Les parents ne viennent pas acheter », se plaint *Job assis devant ses marchandises. Pour lui, la crise financière que traverse le pays est à l’origine. « Depuis ce matin je n’ai rien vendu, pas un stylo qui se vend à 15 gourdes. Cette année est vraiment difficile », se lamente-t-il. « Peut-être les parents attendent jusqu’à la veille de la rentrée pour faire leurs courses de manuels scolaires, nous on les attend », espère-t-il.
Aucune présence d’un client non plus devant l’étal du jeune Antoine Dieunesse. Il raconte ne pas réussir à convaincre un client depuis maintenant une semaine. A quelques mètres de lui, se trouve *Jean, un autre vendeur qui somnole devant ses marchandises que notre reporter a réveillé. « Je suis là depuis ce matin et aucun client ne s’est présenté devant ma boutique », déclare-t-il.
Quant à *Éliphète, il explique pourquoi les parents d’élèves ne viennent presque plus faire leurs courses de fournitures scolaires sur les marchés. « Si on ne peut pas vendre de manuels scolaires de nos jours c’est à cause des responsables d’école qui interdisent aux parents d’acheter à la librairie par terre. Ils vendent des fournitures scolaires à l’intérieur de leurs écoles. Ils disent aux parents qu’ils n’acceptent pas les livres photocopiés, les livres réimprimés qui ne sont pas originaux, alors que nous avons toutes les fournitures scolaires disponibles pour les enfants. »
C/P: Miche de Payen