Les autorités dominicaines ont pris la décision radicale de fermer la frontière de la province de Dajabón mercredi 6 septembre. Un déploiement militaire des membres du Corps spécialisé de sécurité des frontières terrestres (Cesfront) a entièrement verrouillé cette zone frontalière, empêchant tout mouvement de bus à travers celle-ci.
Cette mesure survient à la suite des déclarations récentes du président dominicain, Luis Abinader, qui avait clairement averti qu’il prendrait cette action si nécessaire. Le président Abinader avait également demandé lundi aux autorités haïtiennes d’interrompre immédiatement les travaux de canalisation de la rivière Massacre.
Cette décision a été prise dans un contexte tendu, environ 48 heures après l’assassinat brutal de quatre citoyens dominicains, dont des ressortissants haïtiens sont accusés d’être les auteurs. Le maire de Dajabón a également révélé que des gangs haïtiens avaient l’habitude de franchir la frontière pour commettre des actes criminels sur le sol dominicain.
Les autorités locales de Dajabón ont confirmé qu’elles avaient reçu des ordres de fermer la frontière jusqu’à nouvel ordre. Toutes les portes frontalières sont verrouillées, y compris celles qui mènent aux installations du marché binational. Des camions chargés de marchandises ainsi que des autobus de la société Caribe Tours, transportant des passagers en provenance et à destination d’Haïti, sont bloqués à la frontière.
Cependant, le personnel travaillant dans les installations de l’immigration et de la douane a été autorisé à accéder à leurs bureaux, selon le journal dominicain Listin Diario. La situation reste tendue et évolutive, avec des préoccupations croissantes concernant l’impact économique et humanitaire de cette fermeture frontalière.
