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L’opposition kenyane conteste la direction de la mission multinationale au sein d’Haïti

Le Kenya suscite des interrogations au sein de son opposition politique à la suite de la décision de diriger la mission multinationale en Haïti, approuvée récemment par le Conseil de sécurité de l’ONU. L’ancien Premier ministre et actuel chef de l’opposition, Raila Odinga, exprime ses préoccupations quant à la pertinence de cette mission et souligne les autres priorités de son pays.

Dans une interview accordée à la chaîne de télévision KTN News, Raila Odinga a remis en question la sélection du Kenya pour diriger la mission en Haïti. Il souligne le fait qu’Haïti, même avant l’intervention de toute nation africaine, est géographiquement proche des États-Unis, la nation la plus puissante au monde. De plus, il fait remarquer la présence d’autres îles des Caraïbes à proximité d’Haïti, telles que la Jamaïque, les Bahamas et la République dominicaine, ce qui soulève des interrogations sur le choix du Kenya pour diriger cette mission.

Odinga souligne que la situation en Haïti est principalement politique et nécessite des négociations plutôt que l’intervention armée. Il met en lumière les engagements actuels du Kenya dans d’autres régions, tels que la présence de ses soldats en Somalie et en République démocratique du Congo, et suggère que la situation en Haïti ne devrait pas être considérée comme une priorité.

L’ancien Premier ministre exprime également des inquiétudes quant à la sécurité de ses propres troupes en participant à cette mission, soulignant le danger potentiel que représente Haïti. Il avertit sur les risques encourus par la police kenyane lors de leur déploiement en Haïti et met en garde contre d’éventuelles conséquences tragiques.

Ces critiques surviennent après l’approbation par le Conseil de sécurité de l’ONU du déploiement de la force multinationale en Haïti pour une durée d’un an, renouvelable, avec treize votes en faveur, deux abstentions (Russie et Chine) et aucune voix contre. Les réserves et les appréhensions de l’opposition kenyane soulignent l’importance de débattre et d’évaluer attentivement l’implication de chaque nation dans des missions internationales et mettent en lumière les questions cruciales de priorités nationales et de sécurité des forces engagées.

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