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Aucune avancée après cinq jours de discussions : les pourparlers de la Caricom stagnent à Haïti

Censés permettre de convaincre les acteurs politiques haïtiens à trouver une entente pour sortir le pays de la crise, les pourparlers de la Caricom stagnent à Haïti. Après cinq jours de négociations acharnées, les émissaires de la Communauté des Caraïbes (Caricom) se heurtent à un mur d’opposition de la part des acteurs politiques haïtiens, laissant craindre une impasse dans les efforts pour résoudre la crise politique qui secoue le pays depuis des mois.

Les discussions, entamées dès leur arrivée dans la capitale haïtienne le 8 novembre, semblaient prometteuses au départ, mais il apparaît que les positions des différentes parties restent inchangées. L’opposition réclame toujours la démission du Premier ministre Ariel Henry, tandis que ses partisans insistent sur son maintien en poste.

Liné Balthazar, président du Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK) et membre du Collectif du 30 janvier, un regroupement d’opposition, a catégoriquement nié toute forme de négociation avec le gouvernement. Il a qualifié les informations faisant état d’avancées de “rumeurs non fondées”, soulignant le manque de volonté du Premier ministre à négocier sérieusement une sortie de crise.

Emmanuel Ménard, de la Force Louverturienne Réformiste, a souligné que les négociations formelles n’ont jamais réellement commencé avec le pouvoir en place. Selon lui, les discussions en cours sont plutôt informelles, et les documents en circulation ne sont que des propositions élaborées par divers secteurs. Il a rappelé l’importance d’une solution négociée pour rétablir le pouvoir exécutif, résoudre les problèmes de sécurité, et créer les conditions nécessaires pour des élections générales.

Ménard a souligné que la crise en Haïti met en péril l’ordre constitutionnel, menace la stabilité politique et sécuritaire de la région des Amériques et des Caraïbes, et favorise le trafic illicite ainsi que le terrorisme soutenu par des idéologies extrémistes.

Pendant ce temps, les signataires de l’Accord de Montana maintiennent leur position, exigeant la démission du Premier ministre et la mise en place d’un exécutif à deux têtes.

Du côté du gouvernement, malgré l’optimisme affiché, les acteurs politiques ne sont pas prêts à céder sur la question de la démission du Premier ministre. Ils plaident en faveur d’un élargissement du Haut conseil de la transition, passant de trois à cinq membres, et d’un remaniement du gouvernement.

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