Au-delà du résultat de la rencontre entre le Brésil et l’Argentine (0-1) disputée mardi soir au Maracaña pour le compte de la 6e journée des éliminatoires de la zone Amsud, il y a les affrontements qui ont lieu entre les supporters des deux équipes avant le coup d’envoi de la rencontre, également la prestation sauvage livrée par les deux équipes.
Les échauffourées entre les supporters des deux équipes, ont forcé les joueurs argentins à intervenir dans les tribunes pour essayer de calmer les ardeurs. Les scènes de violences ont systématiquement retardé la rencontre d’environ d’une demi-heure. C’est le premier fait marquant du match, qui n’est pas sans conséquence sur l’état d’esprit qui a caractérisé les deux équipes notamment le Brésil, en proie à de sérieuses difficultés dans les éliminatoires. Le deuxième fait marquant de la soirée, c’est la physionomie du match. Une fois la rencontre engagée par l’arbitre central, nous avons eu droit, à un jeu haché d’une agressivité et d’une violence inouïe. Un spectacle hideux, assimilable à de la sauvagerie et à de la barbarie.
Pour les scènes de violences entre les supporters des deux équipes, le rapport du match, et l’enquête qui suivra fera la lumière, sur les causes qui les ont provoquées. Notre intérêt se porte sur le spectacle gratifié par l’équipe championne du monde en titre et le Brésil, considéré comme étant la meilleure équipe de l’histoire. Les nerfs étaient à fleur de peau dès le coup d’envoi de la rencontre. Il y a eu certes, de l’envie et de l’entrain des deux côtés, mais la violence à laquelle se livraient les joueurs pour récupérer le ballon dans les premières minutes, était systématiquement de l’antijeu.
Le jeu s’arrêtait par intermittence, avec le porteur de balle qui se fait assaillir de toute part, par le ou les joueurs adverses. On se croirait dans un match du 18e siècle, où le porteur de balle était fatalement lynché, au vu et au su de tous. Les arbitres paraissaient même être complices des actes d’agression. Le match d’hier soir, nous a tout carrément basculés dans un temps jadis révolu par les 17 lois du jeu.
Dans le coup pour coup auquel nous avons assisté hier soir, la tactique et la technique étaient reléguées au second plan. Les coups bas se sont multipliés des deux côtes, sans jamais laisser la moindre place au spectacle, ni à un moment de répit. C’était un duel de « Gladiator ». Il a fallu attendre le coup de tête rageur de Nicolas Otamendi (61), sur un corner de Lo Celso, pour se rendre compte que les joueurs sur le terrain étaient capables d’autres choses que de se cogner les uns sur les autres. Le Brésil tout comme l’Argentine, ont dû faire des ajustements pour une meilleure circulation de balle. Les tentatives brésiliennes sont restées vaines, la Seleção, s’enfonce davantage dans la crise, avec à la clé une première défaite à domicile dans son histoire dans les éliminatoires et une troisième consécutive dans celles du Mondial 2026.
Tout compte fait, l’héritage laissé par les anciens joueurs du Brésil, semble être trop lourd à porter pour la nouvelle génération. Le Brésil a perdu de sa superbe depuis un certain temps, il subit des échecs répétés en Amérique du Sud (Copa America) et à l’international (Coupe du monde). Les débuts de la Seleção dans les éliminatoires du mondial 2026, sont catastrophiques, des changements en profondeur s’imposent pour que le Brésil puisse sortir de cette situation moribonde.
Pour les Argentins, ils se sont adaptés au jeu proposé par les Brésiliens pour sortir du piège qui leur a été tendu. Avec des joueurs comme Rodrigo de Paul, Otamendi et Romero, ils avaient les armes nécessaires pour rivaliser aux Brésiliens dans ce duel haché, interdit aux fainéants. Au final, c’est l’Argentine qui gagne, le Brésil le grand perdant, les amants du beau jeu et du spectacle, les déçus.