Le pays doit inévitablement s’affranchir de la domination du « Blanc » pour frayer son propre chemin et prendre la voie du développement durable. Le football haïtien de son côté doit sortir de la dépendance économique de la FIFA pour devenir autonome. L’affranchissement du pays et du football de la domination des puissances étrangères passe nécessairement par l’avènement d’hommes et de femmes nouveaux ayant le sens de responsabilités et habités par la volonté de servir leur pays.
La situation du football n’a pas changé depuis 2021. L’emprise de la FIFA sur le football haïtien est totale. Elle décide comme bon lui semble sans tenir compte des revendications des acteurs sur place. Il faut nécessairement travailler à l’autonomisation du football pour que le « Blanc » puisse devenir un partenaire avec lequel on discute, on échange, on négocie, mais plus jamais un décideur. La FIFA doit également devenir pour le football haïtien, un partenaire qui joue son rôle de garant de ses associations membres, non un tyran qui agit comme bon lui semble à partir de ses propres lois sans tenir compte des réalités locales de ses associations. Parce que de toute évidence, l’ingérence du « Blanc » dans la vie politique d’Haïti n’a fait que fissurer le tissu social, déchirer les liens sociaux et polariser l’échiquier politique.
L’intervention de la FIFA dans le football haïtien en 2020, dans le mépris le plus flagrant des membres du comité exécutif d’alors et des dirigeants de clubs, a replongé le football haïtien dans ses moments les plus sombres. En somme, les agissements du « Blanc » en Haïti, que ce soit dans la politique ou dans le football, ont fragilisé davantage la situation au lieu de l’améliorer. Il est évident que notre vulnérabilité de peuple nous oblige à développer des relations de toutes sortes avec les pays étrangers. Haïti a besoin de l’appui de la communauté internationale pour l’aider à se reconstruire pour qu’elle puisse reprendre en main son destin de peuple libre, précurseur de la liberté pour tous.
Le football haïtien est beaucoup trop dépendant de la FIFA qui dispose d’un droit de veto comme ça lui chante. La Fédération haïtienne de football n’a pas les moyens financiers pour développer sa discipline à grande échelle dans le pays. Il lui faut à tout prix l’appui conséquent de l’Etat pour y arriver. Dans la lignée de ce qui doit être fait pour redonner au pays une image digne de son histoire et permettre au football de redorer son blason, nous sommes confrontés à l’urgence du temps. L’urgence pour la politique de mettre les gangs hors d’état de nuire et de restaurer l’autorité de l’Etat. Le football également est en état d’urgence. Il faut à tout prix lui redonner la place qu’il occupe dans le cœur des joueurs, des entraîneurs, dirigeants et supporteurs, en relançant les activités sportives. En somme, il faut obligatoirement que d’autres dirigeants succèdent au Comité de normalisation pour conduire la famille du football vers les élections devant aboutir à la prise en charge du football par un comité exécutif élu.
