Le chancelier haïtien, Jean Victor Généus, a lancé un appel pressant lors de la réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU le 25 janvier 2024, en plaidant pour le déploiement rapide de la force multinationale de soutien à la sécurité en Haïti. La violence des gangs armés, qualifiée de grave par Tirana Hassan de Human Right Watch, a créé une situation alarmante, nécessitant une intervention immédiate pour rétablir la sécurité en vue d’élections crédibles et inclusives.
Généus a souligné l’urgence de la situation, déclarant que “chaque jour qui passe est un jour de trop dans l’enfer des gangs armés”. Les chiffres publiés par l’ONU sur les homicides enregistrés en Haïti en 2023, près de 5 000 cas, ont accentué la gravité de la situation, et le chancelier a exprimé le désespoir du peuple haïtien face à la barbarie des gangs.
Le Kenya a exprimé son engagement à diriger la MMSS, attendant la décision de sa Cour Suprême le 26 janvier. Des dispositions ont déjà été prises pour le déploiement de la mission, et le représentant du Japon a annoncé une contribution de 14 millions de dollars, tandis que les États-Unis ont renouvelé leur engagement et leur soutien financier.
La Chine a plaidé en faveur du déploiement de la mission tout en soutenant des sanctions, soulignant l’importance de la communauté internationale dans la résolution de la crise. De plus, le Ministre des Affaires Étrangères de la République dominicaine a appelé au déploiement de la Mission multinationale, rejetant les accusations liant son pays à la fourniture d’armes aux gangs haïtiens. La situation socio-politique a également été déplorée par le représentant des États-Unis, soulignant l’urgence de l’intervention internationale pour restaurer la stabilité en Haïti.
