Lors de l’ouverture du débat général de la 78ème session de l’Assemblée générale des Nations unies (ONU), le président américain Joe Biden a lancé un appel pressant aux Nations Unies pour autoriser immédiatement l’envoi d’une force internationale en Haïti. Sa demande est soutenue par l’Equateur, mais l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU reste incertain.
Dans un discours passionné devant l’Assemblée générale, le président Biden a souligné l’urgence de la situation en Haïti, affirmant que « le peuple d’Haïti ne peut pas attendre plus longtemps. » L’île caribéenne fait face à une crise sécuritaire croissante, avec des gangs armés qui ont pris le contrôle de certaines régions, mettant en péril la vie quotidienne des Haïtiens.
Les États-Unis et l’Equateur ont conjointement préparé une résolution demandant l’envoi de troupes internationales pour aider la police haïtienne à lutter contre ces groupes criminels. Cependant, lors de la session du Conseil de sécurité de l’ONU qui aurait dû statuer sur la question le 15 septembre dernier, aucun consensus n’a pu être atteint, et le sujet n’a même pas été inscrit à l’ordre du jour.
Les négociations restent compliquées, et l’acceptation de la résolution demeure incertaine. La situation est d’autant plus complexe que les autorités haïtiennes elles-mêmes doivent s’entendre sur la question de l’envoi de troupes internationales.
Le diplomate haïtien Pierre-Antoine Louis a confirmé qu’une rencontre a eu lieu le week-end dernier entre le secrétaire d’État américain Antony Blinken et le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, au cours de laquelle la question de la situation en Haïti a été discutée en profondeur. Cependant, il a également souligné que le vote au Conseil de Sécurité des Nations Unies sur l’envoi de troupes en Haïti dépendrait en grande partie de la capacité des parties haïtiennes à s’accorder sur cette question.
L’appel de Joe Biden à l’ONU reflète la préoccupation croissante de la communauté internationale face à la détérioration de la situation en Haïti. Les défis sécuritaires auxquels le pays est confronté nécessitent une réponse coordonnée et rapide de la part de la communauté internationale pour éviter une escalade de la violence et pour aider le peuple haïtien à retrouver la stabilité et la sécurité.
La question de l’envoi d’une force internationale en Haïti reste donc en suspens, alors que le monde observe avec attention l’évolution de la situation et espère une résolution pacifique et durable pour ce pays des Caraïbes.
