Le gouvernement haïtien exprime ses préoccupations face à la résolution du conflit haïtiano-dominicain et met en avant le besoin d’un dénouement favorisant la reprise des échanges
La résolution du conflit entre Haïti et la République dominicaine, suscité par la construction du canal sur la rivière Massacre, demeure incertaine. Suite à l’annonce de la réouverture partielle de la frontière entre les deux nations, le gouvernement haïtien a exprimé sa volonté de parvenir à une résolution jugée « convenable » afin de faciliter la circulation des personnes et des biens entre les deux pays.
Dans un communiqué diffusé lundi 9 octobre, le gouvernement haïtien a d’abord salué la population pour sa réaction calme, sereine et patriotique face aux mesures disproportionnées prises par les autorités dominicaines en lien avec les travaux menés sur la rivière Massacre.
Les autorités haïtiennes ont réaffirmé leur engagement en faveur du dialogue pour résoudre le différend avec la République dominicaine concernant la gestion de ce courant d’eau vital pour les deux nations.
Toutefois, le gouvernement haïtien a souligné de manière catégorique que « toute tentative visant à détourner les eaux de cette rivière pour en priver les Haïtiens serait considérée comme inacceptable et hostile. »
Dans les heures qui ont suivi la décision du gouvernement dominicain de créer un corridor commercial à la frontière entre les deux pays, les autorités de Port-au-Prince ont réagi. Selon elles, un dénouement sera considéré comme « convenable » uniquement s’il garantit le partage équitable des ressources hydriques, la normalisation des relations entre les deux nations et le rétablissement de la circulation des personnes et des biens des deux côtés, conformément à la situation prévalant avant la fermeture unilatérale le 15 septembre dernier.
La République dominicaine a annoncé la réouverture partielle de la frontière avec Haïti pour le mercredi 11 octobre à partir de 6 heures du matin. Cependant, il semble que les négociations pour parvenir à un accord mutuellement acceptable entre les deux nations voisines sont encore loin d’être achevées.