La situation demeure calme dans la zone frontalière de Dajabón mardi 12 septembre à la suite de la décision du gouvernement dominicain de fermer le poste frontière avec Haïti. Cette mesure fait suite à la demande d’arrêter le creusement d’un canal visant à détourner l’eau de la rivière Massacre vers le territoire haïtien, comme le rapporte la presse locale.
Des militaires du Corps spécialisé de sécurité des frontières terrestres (Cesfront) sont déployés le long de la frontière pour empêcher les citoyens haïtiens d’entrer sur le territoire dominicain. Parallèlement, les troupes de l’Armée de la République Dominicaine (ERD) patrouillent les rues de Dajabón, selon les informations de Darío Libre.
Les résidents interrogés de l’autre côté de l’île signalent que depuis la fermeture du poste frontière, toutes les activités commerciales ont considérablement ralenti. Ils rappellent que l’économie de Dajabón dépend en grande partie des citoyens haïtiens, qui se rendent dans cette région pour acheter des produits alimentaires et du carburant. De même, ils traversent la frontière pour vendre des vêtements et des appareils électroménagers d’occasion aux Dominicains, entre autres biens.
Selon les données officielles de la mairie de Dajabón, les échanges commerciaux entre Haïtiens et Dominicains génèrent plus de 100 millions de pesos lors des foires qui ont lieu chaque lundi et vendredi.
Pendant ce temps, les travaux de déviation de l’eau de la rivière Massacre se poursuivent du côté haïtien, tandis que le gouvernement haïtien reste silencieux sur la question. La situation reste tendue à la frontière, et l’incertitude persiste quant à la résolution de ce différend transfrontalier.
