Jeudi 28 décembre, un premier contingent d’agents haïtiens formés et opérationnels, une réponse stratégique à la crise sécuritaire, selon les informations relayées par Listin Diario.
Le major général Antony Anderson, commissaire de police, a souligné l’importance de cette initiative, expliquant que cette formation est le fruit d’années d’expérience et de connaissances acquises dans des conditions difficiles en Jamaïque. Cette volonté de partager ces acquis avec les officiers haïtiens vise à renforcer leurs compétences et à les préparer à relever les défis complexes liés à la sécurité nationale.
Les statistiques alarmantes de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) placent la Jamaïque au premier rang mondial pour les victimes de violences interpersonnelles mortelles, avec un taux de meurtres atteignant 53,3 pour 100 000 habitants. Ce contexte difficile a été un terrain d’apprentissage pour la Police jamaïcaine, qui cherche à partager ses meilleures pratiques pour aider Haïti à faire face à des situations similaires.
La crise sécuritaire en Haïti a également suscité une réponse internationale, avec l’approbation en octobre dernier du déploiement d’une mission de sécurité dirigée par le Kenya, composée de 2 500 policiers. Cette mission, appuyée par plusieurs pays de la Communauté des Caraïbes (Caricom), dont la Jamaïque et les Bahamas, bénéficie d’un soutien multilatéral pour renforcer les efforts visant à stabiliser la situation en Haïti.
L’engagement de la Jamaïque à former des officiers haïtiens témoigne d’une solidarité régionale et d’une coopération proactive face à des enjeux sécuritaires complexes. Cela représente un exemple concret de la volonté des nations caribéennes de s’unir pour soutenir les voisins confrontés à des défis similaires, renforçant ainsi la solidarité au sein de la région.