Parmi les traditions de Pâques, les cerfs-volants tiennent une place importante. Chaque année, Durant le mois d’avril, à l’approche des fêtes de pâques, les cieux des villes et campagnes sont animés et virevoltés de cerfs-volants, appelés couramment en créole haïtien (kap) de toutes les formes, de toutes les tailles et de toutes les couleurs. C’est une tradition qui tend à disparaitre.
Autrefois, des enfants faisaient du cerf-volant leur passe-temps favori. De grandes batailles se livraient dans le ciel. Le but, de couper le fil de son adversaire avec un morceau de lame de rasoir ou un tesson de bouteille.
La fabrication est artisanale et souvent familiale. Les Haïtiens fabriquent leurs propres cerfs-volants à l’aide de bâtons en bois et de papier coloré aux motifs complexes. Le tout complété soit d’un papier pour emballage (Papye fen) soit d’une housse de pressing et des ailes permettant de produire un bruit de ronflement.
Aujourd’hui, à Pâques, les enfants haïtiens ne s’amusent presque plus avec un cerf-volant. Selon certains observateurs, c’est à cause de l’internet qui occupe de plus en plus de place dans la culture d’aujourd’hui, surtout dans celle des enfants et des jeunes, devenus des accros aux écrans numériques.
D’autres croient que cette tradition n’est plus ce qu’elle était à cause des violences qui sévissent dans les quartiers populaires où les enfants s’adonnaient plus à la pratique du cerf-volant que dans les quartiers huppés. Mais beaucoup de festivals sont organisés chaque année dans plusieurs villes, en vue de pérenniser la tradition. « Monte Kap » à Gelée aux Cayes et « Festikap », à la Vallée de Jacmel sont les plus populaires.
