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Fléau des armes à feu en Haïti : 2 500 armes de la PNH perdues ou vendues aux gangs

Un rapport alarmant du groupe d’experts des Nations unies, soumis au Conseil de sécurité, dévoile l’ampleur du problème des armes à feu en Haïti. Entre 2012 et 2023, pas moins de 2 500 armes à feu de la police ont été déclarées perdues ou volées, un phénomène qui alimente le marché des armes illégales dans le pays.

Le rapport révèle que les policiers eux-mêmes sont parfois la cible de gangs, qui volent leurs armes de service. De manière encore plus troublante, certains membres des forces de l’ordre sont impliqués dans la vente de leurs propres armes à feu et munitions, contribuant ainsi à la prolifération des armes illégales en Haïti.

Selon les experts de l’ONU, même les unités de police qui n’utilisent pas régulièrement les armes à feu dont elles disposent reçoivent régulièrement des munitions. Cette situation pousse certains policiers à vendre leur surplus, ajoutant ainsi à la circulation des armes dans le pays.

En outre, les unités de police saisissent fréquemment des armes à feu et des munitions illégales, mais en raison du manque de cadre réglementaire, de procédures opérationnelles normalisées et de ressources, le matériel saisi est souvent mal géré, voire détourné.

L’ampleur du problème est énorme, et bien que le nombre exact d’armes à feu en circulation soit difficile à déterminer, les estimations suggèrent qu’il y avait environ 291 000 armes en 2018, un chiffre qui aurait grimpé à 600 000 en 2022. Ces chiffres soulignent le fait que la grande majorité des armes à feu en Haïti sont détenues illégalement.

Les experts de l’ONU signalent également que, au cours des trois dernières années, les gangs des départements de l’Ouest et de l’Artibonite ont considérablement accru leur puissance de feu, en mettant l’accent sur l’acquisition de fusils semi-automatiques. De plus, le rapport révèle la présence d’armes et de munitions de plus gros calibre au sein des gangs, ce qui constitue une menace sérieuse pour la sécurité publique.

Un autre point préoccupant soulevé par le groupe d’experts est l’utilisation de munitions à pointe creuse en Haïti. Ces balles, qui se dilatent à l’impact, provoquent des blessures plus dévastatrices, augmentant le danger pour les forces de l’ordre, les citoyens et les communautés.

Face à cette situation alarmante, il est impératif que les autorités haïtiennes prennent des mesures décisives pour contrôler le trafic d’armes, renforcer la réglementation et mettre fin à la corruption qui facilite cette prolifération. L’intervention de la communauté internationale est également cruciale pour contribuer à résoudre ce fléau des armes à feu qui continue de déstabiliser le pays et d’aggraver les problèmes de sécurité en Haïti.

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