La Police nationale haïtienne (PNH) a récemment envoyé une délégation au Kenya, dans le cadre des préparatifs du déploiement d’une force multinationale destinée à lutter contre la violence des gangs en Haïti.
En octobre 2023, le Conseil de sécurité de l’ONU a donné son aval pour le déploiement d’une force multinationale en Haïti, et c’est le Kenya qui s’est porté volontaire pour la diriger, en mobilisant 1 000 policiers. Cependant, les procédures ont été entravées par des obstacles judiciaires en terre kényane.
Dans le cadre de cette situation délicate, une délégation de la PNH, dirigée par son chef Frantz Elbe, s’est rendue à Nairobi, au Kenya. Là-bas, ils ont tenu des discussions bilatérales cruciales sur la sécurité avec leur homologue kényan, Japhet Koome, comme l’a rapporté la police kényane sur son compte Twitter officiel.
La semaine précédente, une délégation kenyane avait effectué une visite en Haïti, où ils ont rencontré des représentants importants, dont le Premier ministre Ariel Henry. Malgré les obstacles judiciaires en cours au Kenya, les deux pays continuent de collaborer étroitement pour préparer le déploiement de la force multinationale.
Cependant, tous ne partagent pas le même optimisme. L’opposition, représentée par Ekuru Aukot, initiateur du recours en justice au Kenya, considère la visite de la délégation de la PNH à Nairobi comme un signe que le président kényan, Ruto, ne respecte pas l’État de droit. Aukot a exprimé ses préoccupations quant à la légitimité de la mission dans le contexte actuel.
Le ministre de l’Intérieur haïtien, quant à lui, a assuré que la suspension judiciaire n’entrave pas les préparatifs en cours pour la mission. Cependant, la Haute cour de Nairobi devra rendre son verdict le 26 janvier 2024, ce qui pourrait avoir un impact significatif sur le cours des événements.
