En déplacement à New York pour assister à la 78e Assemblée générale de l’ONU, le président de la République dominicaine, Luis Abinader, a réaffirmé ce dimanche 17 septembre, dans un message enregistré, sa décision de maintenir la fermeture de la frontière avec Haïti jusqu’à nouvel ordre.
Cette annonce a engendré diverses réactions en République dominicaine, où les appels à la réouverture des points de passage frontaliers entre les deux nations se sont multipliés. À peine deux jours après la décision présidentielle, des membres de la société civile dominicaine ainsi que des politiciens de l’opposition ont demandé au chef de l’État de revoir cette mesure, alertant sur les répercussions importantes subies par le secteur agricole dominicain, susceptibles de provoquer une véritable catastrophe économique.
Malgré ces appels insistants, le président Abinader maintient sa position de fermer la frontière. Selon l’économiste Etzer Emile, cette décision témoigne d’un choix politique visant à privilégier la stabilité et la sécurité du pays au détriment de considérations économiques immédiates.
Au cours du Sommet G77 à La Havane, Cuba, Luis Abinader a justifié la fermeture de la frontière en évoquant la menace représentée par un groupe d’anarchistes cherchant à déstabiliser le gouvernement haïtien. Cette justification met en lumière les préoccupations sécuritaires ayant influencé la décision du président dominicain.
La situation à la frontière entre Haïti et la République dominicaine demeure tendue, et le maintien de la fermeture suscite des débats aussi bien à l’échelle nationale que régionale. Les conséquences de cette mesure sur les relations bilatérales et l’économie des deux pays seront scrutées de près dans les semaines à venir.
