Intervenant à la 13e édition du Sommet de la finance tenu à l’hôtel Marriot, le Premier ministre Ariel Henry a exhorté le public à se projeter dans l’avenir.
« La pauvreté est l’une des raisons principales de la dégradation de la situation de notre pays. C’est la pauvreté qui pousse nos compatriotes à détruire leur environnement, à couper les arbres pour en faire du charbon et même parfois à mettre le feu à ce qui nous reste de forêt, en vue d’augmenter les espaces cultivables, parce que les parcelles épuisées par l’érosion ont des rendements de plus en plus faibles. C’est la pauvreté qui fait de nos jeunes et même de nos enfants des proies faciles pour les gangs qui les recrutent, les droguent et les utilisent pour réaliser leurs forfaits », a dit M. Henry.
« Les réflexions qui seront produites pendant ces journées de débats devront nous permettre de nous projeter dans l’avenir immédiat, mais aussi de penser le moyen et le long terme. C’est une bonne idée de consacrer cette dernière journée au Centre de Facilitation des Investissements, parce que justement les investissements, c’est ce qui nous manque terriblement ces temps-ci », a ajouté le Premier ministre.
« Le CFI a élaboré un Plan Stratégique pour la période 2023-2027 qui, comme vous le savez, constitue un cadre d’orientation du développement de l’investissement en Haïti sur le moyen terme. Notre pays a un potentiel de croissance et de développement considérable. Tout est à construire ou à reconstruire. Si nous comparons notre économie à celle des pays de la région, nous pouvons dire qu’à bien des égards, Haïti est une terre d’opportunité », a continué le locataire de la Primature.
« Prenons quelques exemples. La première demande de la population à satisfaire est l’accès à la nourriture à des prix abordables. Tout le monde du haut en bas de l’échelle sociale est confronté au problème de l’augmentation des prix des produits de consommation courante qui constituent la base de notre alimentation. L’agriculture est un créneau rentable pour des investisseurs avisés qui comprennent qu’il y a là un marché porteur de douze millions de personnes à nourrir au quotidien, sans compter les opportunités d’exportations vers les marchés proches de la communauté des caraïbes, dont les habitants ont des habitudes alimentaires semblables aux nôtres, auxquels nous devons ajouter les besoins des touristes éventuels », a conclu le Premier ministre Henry.
