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Haïti/Société : les prix de divers produits domestiques connaissent une chute vertigineuse après la Noël

Après les danses de Noël, les prix des produits de première nécessité connaissent une baisse considérable. Les marchands de biens d’ordre alimentaire, sanitaire, s’en plaignent d’une vente au ralenti. À la base, ils se sont apparemment trompés, sur le fait que les clients n’auraient pas pu dépenser tout leur argent pendant les fêtes de fin d’année, et qu’ils mettraient de côté une partie pour les besoins de la nouvelle année. 

Les dépenses excessives du temps des fêtes n’étaient pas synonyme d’abondance pour les acheteurs. C’était visiblement de la poudre aux yeux. Frappés par le coup de vent d’une fête de noël, faite de promesses, d’apparence et de folie, les marchands notamment ceux ambulants augmentaient leurs marchandises en vue de répondre aux besoins des clients. Certains d’entre eux qui n’ont pas pu écouler leur stock, sont stupéfaits de constater la chute vertigineuse des prix sur le marché actuellement, provoquant une balance commerciale déficitaire pour eux.

Après les festivités liées aux fêtes de fin d’année, s’en suit le temps d’accalmie. ‹‹Personne n’est solvable après décembre››, nous a confié Garry, un jeune garçon rencontré à Pétion-ville. Il se tenait en face d’un marchand, les yeux d’argus rivés sur une table chargée de baskets, de maillots et de pantalons, à la rue Villate. Le trentenaire admirait les marchandises, mais incapable de se faire plaisir, par faute d’argent. Garry ne pouvait pas s’empêcher de toucher les vêtements et les chaussures, il exulterait  s’il avait pu s’en procurer quelques-uns, mais le type était fauché. Intéressé par le sujet, Garry n’a pas mâché ses mots: ‹‹M t a achte vre, men ak ki kòb ? Yo w, m razè depi lè janvye a mete pye l atè. Pa gen anyen serye vre.››, a-t-il affirmé avec lassitude.

Autoroute de Delmas par : Nadia Todres (X)

Toujours à la rue Villate, des discussions se sont engagées entre vendeurs et plusieurs potentiels acheteurs, qui estiment que les prix des articles sont nettement chutés, arguant que la période de fête répondait à une euphorie, où les jeunes particulièrement, se permettaient le luxe de faire des folies pourvu que leur attente soit comblée. ” Se may k ap mete, aparans k ap bay. Nou pa nan foulay, men pafwa fòk nou fè ti foli a››, a lâché l’un d’eux, soutenant qu’après les fêtes, tous les prix sont revus à la baisse. ‹‹se poutèt sa n toujou pase nan blòk sa yo, paske pri bagay yo pa fouti rete konsa. Pa gen fèt ankò, pa gen foli ankò. Kounya se kesyon bezwn kap pale››. A-t-il poursuivi.

Un marchand approché non loin de sa commerce étalée sur des planchettes, dans un petit coin, à la rue Lamarre, avoue avoir risqué la faillite. ‹‹Aujourd’hui, les marchands ne sont pas en position de force par rapport aux clients. Personne n’est dans l’urgence d’acheter de baskets ou d’habits de marques››, a révélé Jino (nom d’emprunt). L’homme, âgé d’au moins 40 ans, se dit étonner de constater qu’après la période des fêtes que la situation soit aussi difficile. ‹‹Ce qui m’a surpris c’est que, plus d’un s’efforcent à se voiler la face. Pa gen kòb men moun yo ap fòse. Jèn yo ap tante. Nou menm n ap soufri: kòb pa pou nou, enterè ap monte, pa gen lavant, pri machandiz yo ap pèdi valè yo.››, a-t-il dénonce.

Dans les magasins et supermarchés de la place, les prix de produits  cosmétiques ou comestibles varient en fonction de leurs qualités ou marques, nous expliquent certains consommateurs. Les rayons restent surchargés et certains prix de produits, surtout ceux destinés exclusivement à la Noël, sont baissés, a rapporté un client rencontré non loin d’un supermarché de la ville.


Les prix des produits alimentaires sont les seuls qui ne connaissent aucune baisse sur le marché. Néanmoins les pois cultivés (pwa vèt, pwa kongo, pwa nouris e pwa tyous), n’ont pas les memes prix qu’avant les fetes de noel, ils sont beaucoup plus abordables.

CP: Google Images

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