L’hydrocèle, connue sous le nom de makloukou en créole, se manifeste par une accumulation anormale de liquide autour du testicule, entraînant un gonflement du scrotum. Cette affection peut toucher un seul ou les deux testicules et, bien qu’elle soit relativement fréquente chez les nouveau-nés, elle concerne aussi de nombreux adultes.
Chez les nourrissons, l’hydrocèle est généralement congénitale et disparaît spontanément au cours des premiers mois de vie, sans nécessiter de traitement particulier. En revanche, chez l’adulte, l’apparition de cette affection peut être plus complexe. Dans certains cas, aucune cause spécifique n’est identifiée, mais dans d’autres, elle peut être liée à un traumatisme, un effort physique intense sollicitant la zone abdominale, une infection testiculaire ou encore une intervention chirurgicale antérieure.
L’évolution de l’hydrocèle dépend de plusieurs facteurs, notamment l’âge du patient et la cause sous-jacente. Dans certaines situations, le gonflement peut se résorber spontanément, mais lorsque l’hydrocèle devient trop volumineuse ou qu’elle entraîne une gêne importante, une prise en charge médicale est nécessaire. Deux options thérapeutiques existent principalement : la ponction et la chirurgie.
La ponction consiste à aspirer le liquide accumulé dans la bourse testiculaire. Elle peut être suivie de l’injection d’un produit sclérosant visant à empêcher la récidive. Cependant, cette méthode est rarement définitive, car le liquide tend à se reformer avec le temps, et elle peut compliquer une éventuelle intervention chirurgicale ultérieure en augmentant les risques d’infection.
La solution la plus efficace reste l’intervention chirurgicale, qui permet de traiter durablement l’hydrocèle. Cette opération, réalisée sous anesthésie locale ou générale, consiste à pratiquer une incision au niveau du scrotum afin de drainer le liquide et de refermer la membrane testiculaire de manière à limiter le risque de récidive. L’acte chirurgical est généralement simple et bien toléré, avec une récupération rapide du patient.
Même si l’hydrocèle est une affection bénigne, elle peut devenir inconfortable, voire douloureuse, selon son évolution. Toute augmentation anormale du volume du scrotum doit inciter à consulter un médecin afin d’écarter toute autre pathologie sous-jacente et de déterminer la prise en charge la plus adaptée.