Dans les rues animées de Port-au-Prince, Jérôme Richardo trace son chemin avec détermination. Diplômé en mécanique diesel, il a choisi de prendre le volant d’un minibus pour subvenir à ses besoins. Un choix guidé par la passion, mais aussi par la nécessité, dans un contexte où les opportunités professionnelles restent limitées. Chaque journée est un mélange de défis, de patience et de sacrifices, mais Jérôme garde le cap, porté par sa volonté d’avancer.
Après avoir perdu son emploi de mécanicien, il a choisi de devenir chauffeur de minibus. Depuis six ans, il travaille de 6 h à 20 h, six jours par semaine, avec quelques courses le dimanche. Autrefois, il assurait des trajets vers Jacmel, Miragoâne et les Cayes, mais l’insécurité croissante l’a contraint à abandonner ces itinéraires.
Jérôme ressent un profond sentiment d’inaccomplissement. Les embouteillages constituent un véritable frein à ses ambitions financières. Son contrat avec le propriétaire du véhicule impose un paiement quotidien de 5 000 gourdes, qu’il peine parfois à honorer. Les réparations fréquentes du bus, ajoutées aux embouteillages, compliquent davantage sa situation. Même avec 1500 Gourdes, il ne peut pas se permettre rentrer chez lui.
Malgré ces difficultés, il persiste dans son activité, faute de meilleures options. Bien que ce travail ne satisfasse pas entièrement ses besoins, il trouve du réconfort dans le soutien moral et financier de sa famille et de ses amis à l’étranger. Il rencontre également des problèmes avec le propriétaire du véhicule, qui refuse parfois d’effectuer les réparations nécessaires.
Souvent épuisé, Jérôme ressent le besoin de s’endormir au volant, surtout dans les embouteillages. Néanmoins, sa passion pour son métier lui permet de continuer à avancer. Son histoire illustre les sacrifices des chauffeurs au quotidien, témoignant de sa détermination et de son engagement envers son travail.
