À l’occasion de la Journée mondiale du sida, le Premier ministre, Ariel Henry, a réitéré l’engagement inébranlable du gouvernement haïtien envers l’élimination du VIH d’ici 2030. La cérémonie de commémoration a rassemblé des représentants du secteur sanitaire, des organisations luttant contre la discrimination et des membres de la société civile, marquant ainsi une étape cruciale dans la lutte contre cette pandémie.
Les chiffres récents révèlent une réalité poignante : en 2022, 140 000 personnes ont été testées positives au VIH en Haïti, dont 56% étaient des femmes. Bien que le traitement antirétroviral ait touché 111 000 personnes, les nouvelles infections ont connu une augmentation préoccupante de 30% chez les enfants. Ariel Henry a souligné les progrès significatifs tout en mettant en avant la nécessité impérieuse de lutter contre la stigmatisation persistante et les discours discriminatoires.
Le Dr. Christian Mouala, représentant de l’ONUSIDA, a lancé un appel vibrant à placer les communautés au centre des politiques, en mettant l’accent sur la protection des droits humains et un financement adéquat pour soutenir la lutte contre le VIH. Il a souligné que la mobilisation de toutes les ressources disponibles était essentielle pour atteindre les objectifs ambitieux fixés.
Maria Isabel Salvador, représentante spéciale de l’ONU, a rendu hommage aux professionnels de la santé pour leurs efforts déployés depuis 2010. Cependant, elle a mis en garde contre le taux élevé de contamination chez les femmes, exhortant à redoubler d’efforts pour inverser cette tendance inquiétante.
De son côté, le chargé d’affaires des États-Unis, Éric William Stomayer, a réaffirmé un soutien financier crucial en annonçant un investissement de 225 millions de dollars. Ces fonds visent à renforcer le système de santé haïtien et à contribuer à la réalisation des objectifs ambitieux de lutte contre le VIH d’ici 2030.
Cette journée marque un moment clé dans la volonté collective de faire reculer la pandémie du VIH en Haïti, rappelant que l’élimination de cette maladie demeure une priorité essentielle pour le pays et ses partenaires internationaux.
