La tradition de faire voler des cerfs-volants reprend vigueur cette année. Dans les quartiers où vit la masse populaire, faire voler un cerf-volant devient le passe-temps de nombreux enfants et jeunes. Entre la période du carnaval et Pâques, les cerfs-volants sont achetés et sont visibles partout dans le ciel métropolitain. Les Haïtiens ravivent une pratique qui avait presque perdu son attrait depuis un bon moment.
Couleurs variées, tailles différentes les unes des autres, les « Kap » ou cerfs-volants sont à leur période. Nous sommes au beau milieu du mois de mars, Les marchands de cerfs-volants, les artisans de ces oiseaux imitant les avions, sont visibles partout. Ils sont munis de baguettes de roseau ou de brindilles de bois (bambou, etc.) et les taillent à l’aide d’un bout de couteau. Ils travaillent sur les formes et l’esthétique des cerfs-volants.
« Grandou », pour les cerfs-volants de grande taille, « kap tay ba », « kap pwason », entre autres, les artisans expriment leur créativité en fonction des idées répandues dans leurs esprits. Les « Kap » illuminent le ciel métropolitain. Dans les quartiers populaires où se rassemblent de nombreux enfants à la recherche de divertissements, faire voler des « kap » devient un soulagement pour les parents impatients de voir leurs enfants retourner à l’école.
La tradition du cerf-volant est autant bénéfique pour les artisans que ceux qui vendent de la ficelle. Ils en tirent tous profit. Les enfants qui cherchent, quant à eux, du plaisir, forment souvent une bande de compétiteurs. Ils filent le cerf-volant selon qu’il puisse monter plus haut ou aller plus loin.
Parmi les pratiques qui nous restent, faire voler des cerfs-volants est redevenu une passion, un passe-temps, un loisir, une activité de décompression et une source de revenu. De plus en plus d’artisans créent leur propre collection. Un cerf-volant moyen peut être vendu entre 100 et 500 gourdes, indépendamment de sa taille et de son esthétique.
