L’Association nationale des producteurs d’œufs (ASOHUEVO) de la République dominicaine sonne l’alarme face à la fermeture prolongée des frontières haïtiano-dominicaines, redoutant un effondrement économique imminent pour des centaines de producteurs d’œufs. Le président de l’ASOHUEVO, Manuel Escaño, a averti que la continuité de cette situation entraînerait la faillite des producteurs en raison du manque de marché.
Selon les données fournies par Manuel Escaño, sur les 270 millions d’œufs produits par le secteur, seulement 20% restent sur le marché dominicain, le reste étant exporté vers Haïti où 56 millions d’œufs sont vendus. La fermeture actuelle des frontières met en péril ces échanges économiques vitaux.
L’entrepreneur dominicain a souligné que cette crise avait déjà des conséquences désastreuses, avec des œufs pourrissant dans les fermes chaque mois, et l’Institut national de stabilisation des prix (INESPRE) étant incapable d’absorber l’excédent de production. Escaño a plaidé en faveur d’un dialogue renouvelé et de discussions diplomatiques pour trouver des solutions, soulignant que la coopération et le respect mutuel entre les deux nations partageant l’île étaient essentiels.
« Il est nécessaire de reprendre le dialogue et de maintenir les discussions diplomatiques, visant à apporter des solutions aux problèmes entre les deux républiques qui se partagent l’île. » Car, estime-t-il, « Haïti ne va pas bouger d’où elle est et nous non plus ». C’est un voisin que nous aurons pour la vie et nous devons nous respecter les uns les autres », a déclaré le président de l’association nationale des producteurs d’œufs dominicains.
Dans ce contexte, l’ASOHUEVO exhorte les autorités des deux pays à prendre des mesures pour rétablir la fluidité des échanges commerciaux et permettre ainsi la survie de l’industrie avicole en République dominicaine. Les producteurs d’œufs espèrent que cette situation délicate trouvera rapidement une issue favorable pour éviter des pertes économiques et garantir la pérennité de leur secteur.
