Selon les déclarations de Jean Baden Dubois, l’éducation financière revêt une importance cruciale en permettant aux individus de prendre des décisions éclairées concernant la gestion, l’épargne et l’investissement de leurs ressources financières. Cette acquisition de connaissances peut potentiellement entraîner une amélioration significative de leur qualité de vie.
Dans une interview exclusive accordée au site mbadmb.com, le gouverneur de la Banque de la République d’Haïti, Jean Baden Dubois, a souligné l’importance cruciale de l’éducation financière pour son pays et a appelé à son élévation au rang de priorité nationale. Selon lui, l’éducation financière est bien plus qu’une simple commodité dans un contexte comme celui d’Haïti, c’est une nécessité impérative.
Jean Baden Dubois a mis en lumière huit piliers fondamentaux sur lesquels repose l’approche de la Banque centrale, en alignement avec le Plan national d’Éducation financière (PNEF). Ces piliers comprennent l’inclusion financière, la réduction de la pauvreté, la responsabilisation des consommateurs, la confiance envers le système financier, la stabilité financière, la croissance économique, la mise en œuvre de politiques monétaires et financières, ainsi que la préparation aux chocs économiques.
Le gouverneur Dubois a expliqué que l’éducation financière a le pouvoir d’inciter les citoyens à utiliser les services bancaires et financiers, réduisant ainsi leur dépendance vis-à-vis de l’économie informelle. Elle permet également aux individus de prendre des décisions éclairées en matière de gestion, d’épargne et d’investissement, ce qui peut entraîner une amélioration significative de leur niveau de vie.
Il a souligné que la Banque centrale utilise divers moyens pour communiquer avec la population, ciblant notamment les jeunes à travers son site web et les réseaux sociaux, tout en tirant parti de l’utilisation répandue des téléphones portables, notamment dans les zones reculées, comme un canal de communication direct et efficace. Cette approche vise à étendre la portée des programmes d’éducation financière de la Banque centrale à l’ensemble des 10 départements du pays.
Cependant, le gouverneur a reconnu que le chemin vers une éducation financière généralisée en Haïti est semé d’embûches, en particulier compte tenu de la situation actuelle du pays, marquée par une délicate situation sécuritaire. Il a souligné que les défis liés aux réalités socio-économiques, à l’infrastructure limitée et à la dynamique culturelle d’Haïti doivent être pris en compte pour que l’éducation financière puisse véritablement transformer la nation.
