Les adjectifs pour qualifier ce titre de la CAN 2024 remporté dans la douleur par les Ivoiriens ne manqueront pas. Ce sacre est historique, immortel, majuscule, inimaginable, impensable, etc. Je pourrais allonger la liste pour décrire un parcours absolument remarquable : une équipe initialement assommée par la défaite face à la Guinée Équatoriale en phase de groupe (4-0), mais qui a été ressuscitée par la victoire du Maroc contre la Zambie. Repêchés en tant que meilleure troisième, les Éléphants ont flirté avec l’élimination en huitièmes et en quarts, et ont même été menés en finale avant de finalement s’imposer pour remporter la CAN aux dépens des Supers Eagles.
Ils étaient laissés pour morts après le premier tour. Personne ne les pensait capables d’une telle prouesse. Et pourtant, ils sont les nouveaux champions d’Afrique au terme d’une finale à l’image de leur parcours en huitièmes et en quarts, où ils ont été menés au score respectivement par le Sénégal et le Mali. Ils ont réussi à s’imposer en demi-finale face au RD Congo, le seul match du deuxième tour où ils n’ont pas couru après le score.
Contre le Nigeria, ils ont décidé d’affronter les difficultés de front. Dès le début du match, ils ont affiché leur intention de dicter le rythme, mais ils ont rapidement été confrontés à leurs vieux démons en concédant un but de la tête par le meilleur joueur du tournoi, le défenseur Troost-Ekong (39′), qui a pris le dessus sur Serge Aurier pour ouvrir le score. Les Ivoiriens, comme plongés dans une sorte de malédiction, se sont retrouvés une fois de plus dos au mur dans un match crucial. Cependant, fidèles à leur habitude, ils ont finalement renversé la situation pour s’imposer 2-1.
Il a fallu attendre la deuxième période pour voir Franck Kessié (62′) reprendre de la tête un ballon du jeune Adingra pour tromper le portier des Super Eagles. Ce but a embrasé le stade Alassane Ouattara, acquis à la cause des Éléphants. Quelques instants plus tard, le héros de la demi-finale, Sébastien Haller (82′), d’une semelle, a marqué le deuxième but offrant aux siens et à la Côte d’Ivoire toute entière le troisième CAN de leur histoire.
Cette victoire à la CAN a été conquise avec une détermination sans faille. Elle incarne le triomphe de la persévérance, une leçon de vie nous rappelant de ne jamais abandonner même lorsque les chances semblent minces. Les Ivoiriens, considérés comme des perdants après leur performance décevante en phase de groupes, ont été ressuscités par le destin, offrant ainsi une seconde opportunité qu’ils ont saisie avec force pour façonner leur propre destinée. Aujourd’hui, ils célèbrent leur titre de champions d’Afrique sur leur sol, un symbole poignant de résilience et de ténacité.
