Ce 18 mai a ramené les 220 ans de la création du bicolore haïtien. La cérémonie officielle a été délocalisée à Cap-Haïtien par le gouvernement.
Si pour certains, la fête nationale du drapeau a été délocalisée en raison de l’insécurité qui sévit dans le pays, notamment sur la route nationale #1 à hauteur de Canaan, pour le Premier ministre Ariel Henry, le jour « du drapeau est le jour de tous les Haïtiens. » Pour défendre la délocalisation de la célébration du bicolore, le chef de la Primature ajoute que n’importe quelle ville peut l’accueillir. « Qu’on la fête à Port-au-Prince, qu’on la fête aux Gonaïves, qu’on la fête à Arcahaie, c’est toujours la même Haïti, la même fête du drapeau. Nous voudrions que ce soit dans toutes les villes du pays, dans toutes les sections communales nous recommençons avec la tradition de cette belle fête chaque 18 mai », a-t-il martelé.
M. Henry en a profité pour appeler au renforcement des institutions « 2023 est une année déterminante pour que les Haïtiennes et les Haïtiens qui réalisent, encore plus qu’avant, qu’il est urgent de renforcer nos institutions afin qu’elles jouent leur rôle, qu’elles redonnent, à tous, confiance dans notre avenir et qu’elles nous aident à retrouver notre dignité », a souligné le chef du gouvernement.
Ariel Henry qui invite tout le monde à s’asseoir, à discuter et à dialoguer afin de sortir le pays du marasme dans lequel il est englué depuis plusieurs mois, croit qu’il devrait être « à l’écoute des besoins de tous les compatriotes, qui veulent vivre en paix, qui ont besoin d’aller et venir comme ils veulent et qui veulent restaurer les droits des personnes âgées, choisir, en toute liberté, les personnes qu’ils veulent mettre à la tête du pays ».
