La République dominicaine a procédé mercredi 11 octobre, à la réouverture de ses portes frontalières avec Haïti, dans un espoir de relance des échanges commerciaux entre les deux nations. Cependant, du côté haïtien, la frontière est demeurée close, engendrant des retards dans le rétablissement des activités commerciales.
Malgré l’annonce de la réouverture unilatérale du poste frontalier de Dajabón du côté dominicain, la situation à Ouanaminthe, située dans la région Nord-Est d’Haïti, est restée inchangée, avec les portes frontalières demeurant fermées. Les autorités dominicaines avaient précédemment décidé de rétablir la circulation des marchandises, mais cette décision n’a pas été immédiatement suivie par les autorités haïtiennes à Ouanaminthe.
Cette journée aurait dû marquer la première occasion pour le commerce transfrontalier de reprendre, permettant ainsi l’importation de produits dominicains en Haïti. Cependant, la frontière est demeurée close à Ouanaminthe, malgré les espoirs d’une résolution pacifique du différend entre les deux nations voisines.
La situation découle d’une série d’événements qui ont débuté avec la décision controversée du gouvernement dominicain de fermer la frontière. Cette fermeture a été perçue comme une tentative de pression sur le gouvernement haïtien pour qu’il arrête les travaux de construction d’un canal sur la rivière Massacre, du côté haïtien de la frontière. Cette décision unilatérale avait entraîné des tensions diplomatiques entre les deux pays.
Le canal sur la rivière Massacre est un projet majeur pour Haïti, visant à faciliter le transport fluvial et à renforcer le développement économique de la région. Cependant, les autorités dominicaines avaient exprimé leur préoccupation quant à son impact sur la gestion des ressources en eau partagées.
La persistance de la fermeture du poste frontalier de Ouanaminthe témoigne de la complexité de la situation entre les deux nations et des négociations en cours pour résoudre ce différend. La réouverture de la frontière reste incertaine et dépendra probablement de l’avancée des pourparlers entre les gouvernements haïtien et dominicain.