Adopté le 12 décembre 2015 lors de la 21e Conférence des Parties (COP21) à Paris, l’Accord de Paris est un traité international historique sur le climat. Il marque un tournant dans la lutte contre le réchauffement climatique en réunissant presque tous les pays du monde autour d’un objectif commun : limiter l’élévation de la température moyenne mondiale à un niveau bien en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels, et poursuivre les efforts pour la limiter à 1,5 °C.
Contrairement au Protocole de Kyoto de 1997, qui imposait des obligations principalement aux pays développés, l’Accord de Paris engage tous les pays, riches comme pauvres, à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Chaque pays doit soumettre des contributions déterminées au niveau national (CDN), qui précisent ses objectifs de réduction des émissions et les moyens envisagés pour y parvenir. Ces engagements, bien que non juridiquement contraignants, sont accompagnés d’un mécanisme de transparence et de révision tous les cinq ans, obligeant les États à rendre compte de leurs progrès et à revoir leurs engagements à la hausse.
L’Accord de Paris reconnaît aussi la responsabilité historique des pays industrialisés dans la crise climatique actuelle et prévoit un soutien financier aux pays en développement. Ce soutien vise à les aider à s’adapter aux effets du changement climatique et à adopter des technologies plus propres. Un objectif de 100 milliards de dollars par an a été fixé pour mobiliser des financements publics et privés en faveur de l’action climatique.
Depuis son adoption, l’Accord fait face à de nombreux défis : retards dans la mise en œuvre des engagements, manque de financements, mais aussi hésitations politiques de certains États. Le retrait temporaire des États-Unis en 2017, puis leur retour en 2021, a illustré les fragilités politiques de ce type d’engagement mondial. Néanmoins, l’Accord de Paris reste le pilier central de la gouvernance climatique et a permis de renforcer la prise de conscience collective, de stimuler l’innovation en matière d’énergies renouvelables et de faire du climat une priorité internationale.
L’Accord de Paris symbolise l’espoir d’un avenir plus durable. Son succès repose sur l’engagement réel des États, la coopération entre les nations, la solidarité envers les plus vulnérables et des actions immédiates. Face à l’urgence climatique, il ne suffit plus de promettre : il faut agir.