L’asphyxiophilie, ou asphyxie (peze kou)érotique, est une pratique sexuelle consistant à priver le cerveau d’oxygène dans le but de ressentir un plaisir particulier. Ce phénomène peut être réalisé avec un partenaire ou seul, et repose sur la sensation de suffocation, procurant une impression de vertige et une proximité avec la mort. C’est ce risque qui crée l’excitation sexuelle, d’autant plus que la réduction de l’oxygène entraîne un état de transe, amplifiant les sensations au moment de l’orgasme.
Malgré l’intensité des sensations recherchées, l’asphyxiophilie est une pratique extrêmement dangereuse. Chaque année, entre 300 et 1200 personnes, principalement des hommes, décèdent à cause de cette pratique. Ces décès surviennent souvent lors de strangulations solitaires, lorsque la perte de conscience empêche la personne de stopper le rituel, entraînant une asphyxie fatale.
Parmi les victimes célèbres de l’asphyxiophilie, on compte le prince de Bourbon-Condé en 1830, l’acteur américain David Carradine, et le chanteur du groupe INXS, Michael Hutchence. L’écrivain français Gérard de Nerval aurait également succombé à cette pratique.
Le fantasme d’asphyxiophilie révèle souvent une tendance morbide. Certaines théories suggèrent que ce fantasme pourrait être lié à une difficulté respiratoire à la naissance, créant un lien traumatique entre asphyxie, vie, plaisir et sexe féminin. Les personnes ayant ce fantasme peuvent également présenter un fond dépressif, les éloignant de la possibilité d’associer sexualité et pulsion de vie joyeuse.
L’asphyxiophilie, bien qu’elle puisse procurer des sensations intenses, est une pratique à haut risque pouvant entraîner la mort. Il est essentiel de sensibiliser les individus aux dangers associés et d’encourager ceux qui éprouvent de tels fantasmes à chercher des alternatives sexuelles moins dangereuses. La sexualité doit être une source de plaisir et de vie, et non de risque et de mort.
Cp: Madmoizelle
