Mario Zagallo, a débuté sa carrière en 1948 au sein de l’America FC, avant de porter successivement les couleurs de deux clubs rivaux de Rio: Flamengo avec lequel, il a remporté trois titres de champion et Botafogo, au sein duquel, il a connu sa toute première convocation en équipe du Brésil. Gaucher impénitent, il remporta avec la Seleção la Coupe du monde de 1958 et celle de 1962.
Devenu entraîneur principal des Auriverdes après l’échec de 1966, le stratège du 5-3-2, capable de se transformer en 3-5-2 en attaque, a offert au Brésil sa troisième étoile en 1970 au Mexique. Il est sacré à nouveau en 1994 comme, entraîneur-adjoint de Carlos Alberto Parreirea. Promu, entraineur principal après le départ de Parreirea, il remporta la Copa America de 1997, avant de s’incliner en finale du Mondial de 2018 contre la France.
Mario Zagallo n’est, certes, pas l’égal de Pelé, mais son histoire, il l’a écrite en lettre d’or. Il a été buteur lors de la finale de 1958 et passeur décisif pour Pelé sur le cinquième but face à la Suède, hôte de la compétition. En 2013 à l’ occasion de son 82e anniversaire, Pelé lui avait rendu hommage en ces termes: « Zagallo est comme un frère pour moi. Quand nous sommes arrivés en Suède pour la Coupe du Monde 1958, j’avais 17 ans et j’étais le plus jeune membre de l’équipe et Zagallo, ainsi que Zito et Gilmar, m’ont pris sous leur protection ».
Quadruple champion du monde, il est devenu en 1970, le premier à avoir remporté la Coupe du monde en tant que joueur, puis comme entraîneur. À l’étranger, il a dirigé uniquement deux équipes du Golfe, le Koweït (1976-780 et les Emirats Arabes Unis (1989-90), qu’il avait qualifiées pour le Mondial de 1990.
Zagallo a sa statue devant le stade Nilton Santos à Rio. C’est la preuve, qu’il est une légende du football brésilien. Sa mort, survenue un an après celle de Pelé, plonge à nouveau le Brésil dans le deuil. Il était le dernier survivant de l’équipe championne du monde de 1958. Il restera à tout jamais, le premier à avoir soulevé la Coupe du monde comme joueur, puis comme entraîneur. Certes, il a rendu son dernier souffle vendredi, mais ses réalisations sont éternelles.
