Situé au cœur de Ouanaminthe, le Centre Culturel Marie-Louise Coidavid s’impose comme un haut lieu de la culture et du savoir dans la région du Marien. Doté d’une bibliothèque et d’un auditorium, il accueille une grande variété d’événements intellectuels et artistiques : joutes oratoires, concours de génie, conférences, festivals et bien d’autres manifestations qui contribuent au dynamisme culturel de la commune.
Construit par le ministère de la Planification et de la Coopération externe, à la demande de l’Association des Ouanaminthais (ADO), ce centre constitue une richesse inestimable pour Ouanaminthe et ses environs. Unique dans la région, il symbolise la vitalité et l’ingéniosité des habitants qui, malgré des moyens limités, continuent d’y organiser des événements structurants pour la jeunesse et la société en général.
Malgré son importance dans la vie sociale et culturelle locale, le Centre Culturel Marie-Louise Coidavid souffre d’un manque criant de soutien institutionnel. Négligé par les autorités haïtiennes, il peine à maintenir ses infrastructures et à garantir son fonctionnement optimal. Comme l’a souligné le Révérend Père Charles Joseph Charles en décrivant Haïti comme « un diamant dans la boue », ce centre représente une opportunité précieuse qui risque pourtant d’être gâchée par l’indifférence de l’État.
Grâce à l’engagement de jeunes bénévoles, l’espace reste cependant actif et continue d’accueillir divers événements : réunions, veillées de prière, mariages, funérailles, réceptions, ventes-signatures et festivals. Cette mobilisation citoyenne prouve que le modèle ouanaminthais, bien qu’imparfait, possède un potentiel immense qui ne demande qu’à être soutenu.
Face à cette situation, une question s’impose : que fait le ministère de la Culture et de la Communication pour garantir la pérennité de cette institution ? Pourquoi ne pas accorder au Centre Culturel Marie-Louise Coidavid une subvention, comme c’est le cas pour d’autres infrastructures et événements culturels du pays ?
Germenson Delmyr, responsable de programmes au centre, est convaincu que si l’État haïtien intégrait ce lieu dans ses priorités, Ouanaminthe deviendrait une référence culturelle et artistique. Un tel engagement contribuerait non seulement au rayonnement du patrimoine local, mais aussi à la lutte contre la délinquance juvénile et l’insécurité, des fléaux qui minent la jeunesse haïtienne.
Il est temps que les autorités prennent conscience de l’impact du Centre Culturel Marie-Louise Coidavid et lui accordent les ressources nécessaires pour son développement. Le projet « Ouanaminthe Belle » pourrait être une occasion idéale pour donner un second souffle à cette institution et en faire un véritable levier de transformation sociale.
Soutenir la culture, c’est investir dans l’avenir. Le Centre Culturel Marie-Louise Coidavid, véritable poumon des activités culturelles à Ouanaminthe, mérite de respirer à pleins poumons pour continuer à inspirer et éduquer les générations futures.
