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Le Conseil présidentiel de transition confronté à une profonde incertitude

Plus d’une semaine après que des acteurs politiques haïtiens et la Caricom se sont mis d’accord pour la création d’un Conseil présidentiel de transition en remplacement d’Ariel Henry et son gouvernement, une profonde incertitude persiste, même après la désignation des différents représentants au Conseil. Les membres de cette nouvelle structure, destinée à prendre en charge les rênes du pays, ne parviennent pas à se mettre d’accord sur les mécanismes à adopter pour la désignation d’un président et d’un Premier ministre, bloquant ainsi une étape importante.

Malgré plusieurs réunions entre les membres du Conseil, aucun progrès n’a été réalisé sur des points clés, notamment le mécanisme de sélection du président du Conseil et du Premier ministre. Au contraire, des changements de représentants ont été constatés, avec le retrait de l’une d’entre eux, Mme Dupuy. De plus, l’un des observateurs insiste pour obtenir le droit de vote. Toutes ces négociations entravent le processus.

Le retrait de l’ambassadeur Dominique Dupuy du Conseil de transition a suscité une onde de choc, notamment en raison des raisons invoquées. Le regroupement politique EDE-RED et Compromis historique, qui l’avait désignée, a rapidement proposé hier dimanche à la Caricom le nom de Smith Augustin pour la remplacer. M. Augustin devrait normalement participer à sa première réunion ce lundi avec les autres membres du Conseil.

Depuis quelques jours, la Caricom était censée transmettre à Ariel Henry la liste des membres désignés au Conseil en vue de sa publication dans le journal Le Moniteur. Cependant, certains membres du Conseil présidentiel ont rejeté l’idée que leur nomination passe par le Premier ministre démissionnaire, estimant que ce dernier ne devrait pas être impliqué dans la résolution de la crise.

Pendant ce temps, la population est dans une situation désespérée. La crise persiste, entraînant un ralentissement de toutes les activités dans la capitale haïtienne. Les gangs continuent de semer la violence, ce qui conduit à la fermeture des écoles, des universités et à la paralysie du secteur commercial et de l’administration publique. Qui pis est les prix des produits de première nécessité augmentent.

Depuis l’annonce de la création du Conseil présidentiel de transition, la population attend avec impatience une résolution afin de reprendre ses activités. Cependant, le retard dans l’installation du Conseil suscite des inquiétudes. Cette semaine revêt une importance cruciale pour les représentants du Conseil, qui doivent travailler ensemble pour parvenir à un consensus sur les aspects fondamentaux de son fonctionnement. Sinon, Port-au-Prince, déjà confrontée à la menace constante des gangs qui opèrent en toute impunité, risque de devenir un véritable bastion du crime, où la vie en société deviendrait insupportable.

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