Nous sommes à quelques jours de la fin de l’année 2023. Haïti toute entière s’enlise dans une crise qu’on n’arrive même pas à nommer, tant qu’elle est pluridimensionnelle. Elle est, dit-on sociétale, c’est-à-dire, qu’elle est d’ordre structurelle, sociale, parce que la société est atomisée, inégale et minée par l’injustice sociale, elle est également économique, religieuse, culturelle, politique etc. Néanmoins, la crise de l’Etat, axée sur la mauvaise gouvernance, la corruption, le népotisme, l’inconstitutionnalité et l’illégalité, constitue la principale crise du pays de laquelle découlent toutes les autres crises.
Dans presque toutes ses composantes, le pays est confronté à la mauvaise gouvernance qui affecte sa bonne marche. Les institutions ne parviennent pas à jouer leur rôle. À titre d’exemple, le football haïtien, fait face depuis tantôt trois ans à sa pire crise durant ces 20 dernières années. Ayant à sa tête depuis janvier 2021 un Comité de normalisation, il vient de vivre, l’année la plus exécrable du 21e siècle avec un passage à vide pour les championnats nationaux et des mésaventures pour les équipes nationales. 2024 s’annonce déjà épique pour le football haïtien avec des rendez-vous internationaux.
Le football est beaucoup trop important aujourd’hui, pour qu’il soit dirigé par des incapables. Le Comité de normalisation de la FIFA a fait son temps, il a montré toutes ses limites dans la tâche qui lui a été confiée. Il était fondamentalement question pour le Comité de normalisation, de remettre les rênes de la FHF à un comité exécutif élu. Pour ce faire, il devait mettre tout en œuvre pour organiser l’élection pour un nouveau bureau exécutif, il ne l’a pas fait. Cette situation affecte tout bonnement le football, plongé dans une crise interminable.
2024 sera une année décisive pour le football haïtien, compte tenu de plusieurs échéances internationales qui l’attend. C’était déjà le cas en 2023, mais aucune disposition n’a été prise pour permettre à nos sélections de représenter le pays valablement. Pour le moment aucun signal allant dans le sens d’une nouvelle approche que celle de l’année dernière, n’a encore été envoyé. Les membres du comité de normalisation et les dirigeants de clubs sont sur la corde raide, ils ne veulent pas faire de concession pour trouver un dénouement à la crise du football qui a déjà beaucoup trop durée. Tout compte fait, il y a des jeunes filles et garçons, très talentueux qui sont victimes de l’arrêt du football et qui n’attendent que sa reprise. Alors, chers responsables, arrêtez vos mesquineries, pensez à l’avenir du football dans le pays, par ricochet au bien être des jeunes.
