En vue de réfléchir sur la transformation du système éducatif haïtien et à une réforme curriculaire, le ministère de l’Education nationale et de la formation Professionnelle (MENFP) a lancé un atelier de cinq jours.
Avec le soutien de plusieurs partenaires dont la Banque interaméricaine de développement (BID), l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le ministère de l’Education nationale organise au Karibe Hôtel, du lundi 10 au vendredi 14 avril prochain, un atelier de cinq jours sur la transformation du système éducatif à travers une réforme curriculaire.
Lors de l’inauguration des travaux d’ouverture de ces assises, le ministre de l’Éducation nationale, Nesmy Manigat, s’est dit conscient des urgences de l’heure dans le secteur éducatif, particulièrement des actes de violence qui empêchent certains enfants de se rendre en toute quiétude à l’école dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite. Le titulaire du MENFP a également attiré l’attention sur la nécessité de mettre l’emphase sur la transformation de l’éducation dans le pays se révélant être l’une des urgences. « La transformation de l’éducation est synonyme de transformation de citoyens et de citoyennes pour une société plus juste et plus équitable », a souligné le ministre.
Selon lui, cet exercice qui vise une compréhension et une vision communes du curriculum, comporte cinq aspects majeurs pour le MENFP qui œuvre pour un curriculum endogène. Il s’agit de la science, la culture, la géographie, la reconnaissance régionale et internationale des diplômes.
« Je vous laisse ces cinq dimensions comme matières à réflexion au cours de cette réunion de travail, tout en sachant que le curriculum est pratiquement l’outil qui nous permet de nous comprendre l’un l’autre et de mesurer les efforts des parents dans la société pour envoyer leurs enfants à l’école », a-t-il poursuivi.
La représentante de l’UNESCO en Haïti, Tatiana Villegas, de son côté a dit être convaincue qu’à l’issue des travaux de cet atelier, les bases d’une réflexion solide articulée autour des objectifs des autorités nationales, seront élaborées et permettront d’avancer méthodiquement et sûrement dans la mise en œuvre de la réforme.
Pour sa part, Amapola Alama qui donnait lecture de l’allocution de circonstance de M. Yao Ydo, directeur du Bureau international de l’éducation (BIE), a salué la tenue de l’atelier qui a toute son importance dans la démarche vers la réforme curriculaire. Cette démarche est au cœur des stratégies pour la promotion de curricula endogènes, mettant l’emphase sur les compétences du 21e siècle pour la transformation de l’éducation dans un contexte global en pleine mutation.
« À travers le monde, les curricula sont au centre des discussions, car l’éducation ne peut être transformée que si les curricula sont transformés, adaptés au contexte local et global et aussi améliorés », a soutenu Mme Alama.
Cet atelier vise à renforcer les compétences des agents du MENFP et des différentes parties impliquées dans la chaîne éducative, en matière de diagnostic curriculaire afin qu’ils accompagnent la réalisation par le Bureau international de l’éducation du Rapport d’État tout en garantissant l’alignement avec le Cadre d’orientation curriculaire (COC) et la pertinence des documents qui seront développés ou révisés au cours du projet, selon ce qu’a informé le bureau de communication du MENFP.
















