Le commerce de pneumatiques usagés est une activité qui prend de l’ampleur dans la capitale haïtienne et également dans toutes les grandes villes du pays. Ceux qui réparent les vendent et répare sont appelés « kawotchyouman » en Haïti, pneumaticien en français ou encore vulcanisateur en Afrique. Considéré comme une solution palliative, cette activité attire beaucoup de gens et leur permet de gagner leur bifteck de manière quotidienne.
Sur la route de Delmas près de Delmas 38, se trouve un atelier de vulcanisation. Nous y avons fait escale, ce vendredi 30 juin 2023. Un monsieur Jean Robert nous accueille. « Vous voulez réparer votre pneu ? », nous lance-t-il. Ayant pris connaissance de l’objet de notre visite, il se prête volontiers à nos questions.
« Je vends des pneus usagés et colle des chambres à airs et des pneus de toutes les tailles et marques », explique-t-il en ajoutant d’autres taches comme « mettre de l’air dans la chambre à air des pneus et monter aussi les pneus des voitures, motos et vélos. »
Pour se lancer dans le métier de vulcanisateur, confie Jean Robert, « pas besoin de savoir ni lire ni écrire voire être diplômé » La formation, « elle est quotidienne et pratique », ajoute-t-il.
Aux dires de Jean Robert, l’activité est rentable : « Je gagne bien ma vie grâce à mon métier de pneumaticien. Je peux avoir entre 20 et 25.000 gourdes et parfois plus, comme recette par jour. Avec cette somme, j’arrive à subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille et payer mes employés », confie-t-il à Le Témoin Haïti.