Les réactions pleuvent après l’installation du Haut Conseil de Transition (HCT), le lundi 6 février 2023. Cette installation a été saluée par la communauté internationale, organisations et personnalités politiques.
Le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (Binuh) a accueilli avec bienveillance elle aussi l’installation des 3 membres du HCT. « L’installation constitue un pas important dans la mise en œuvre de l’accord du 21 décembre 2022 ». Cependant, le Binuh dit encourager toutes les forces vives de la nation à participer à ce processus inter-haïtien, afin de rétablir les institutions de l’État par la voie d’élections libres et justes.
L’ambassadeur francais en Haiti, Fabrice Mauriès, a été l’un des premiers à s’exprimer :« Des mots solennels, pleins de hauteur, de Mme Manigat pour sortir de la crise : le rameau d’olivier comme méthode ; la lutte contre le crime comme objectif ; les élections justes comme solution », a écrit Fabrice Mauriès, ambassadeur de France en Haïti, sur son compte twitter.
Pour l’ambassadeur du Canada en Haïti, c’est maintenant débute l’important travail de mettre en œuvre la feuille de route pour les élections, tout en élargissant le consensus autour de cette dernière. « Le Canada leur souhaite réussite et succès », a t-il ajouté.
D’un autre côté, l’Accord Le Plaza a salué l’installation des membres du HCT. Les signataires de cet accord invitent le HCT à travailler de façon conjointe avec le Premier ministre Ariel Henry, en vue de procéder au remaniement ministériel, le rétablissement du climat sécuritaire et la formation d’un nouveau Conseil électorale provisoire (CEP).
Voulant être rassurée de la capacité des membres du Haut Conseil de Transition, la structure « Nou Pap Konplis » dit accorder un délai de 3 mois au HCT en vue de rendre l’accord du 21 décembre beaucoup plus inclusif.
Si certains s’en réjouissent, d’autres se montrent très sceptiques. Selon Daniel Lewis Foote, ancien émissaire américain dans le pays, ce conseil imposé en Haïti échouera lamentablement, comme tout ce que les États-Unis ont tenté avec Ariel Henry depuis l’assassinat.
« Nous vous avons dit en 21 exactement ce qui se passerait, mais vous ignorez le droit des Haïtiens de décider. Nous allons gagner », a tweeté Daniel Lewis Foote.
