Dans une volte-face inattendue, les transporteurs dominicains ont choisi d’annuler leur mesure d’interdiction de transporter des passagers haïtiens à partir de ce lundi. Cette décision, initialement prise en signe de protestation contre la construction du canal sur la rivière Massacre à Ouanaminthe, avait suscité des inquiétudes au sein des autorités dominicaines quant aux possibles répercussions sur la stabilité régionale.
Le projet de construction du canal sur la rivière Massacre a été au cœur d’un débat passionné depuis son annonce. Les autorités haïtiennes y voient une opportunité de développement économique et de création d’emplois pour leur population locale. Cependant, du côté de la frontière dominicaine, de nombreuses voix se sont élevées contre ce projet, invoquant des préoccupations environnementales et des inquiétudes quant à son impact sur les ressources en eau partagées.
La semaine dernière, en signe de protestation contre la construction du canal, les transporteurs dominicains avaient annoncé leur intention de cesser le transport des passagers haïtiens à partir de ce lundi. Cette décision avait exacerbé les tensions entre les deux nations voisines et suscité des craintes quant à une possible crise humanitaire, étant donné que de nombreux Haïtiens dépendent des transports en République dominicaine pour travailler, étudier et accéder aux soins de santé.
Face à l’escalade des tensions et aux craintes d’une situation hors de contrôle, les transporteurs dominicains ont finalement choisi de révoquer leur interdiction. Cette décision fait suite à des discussions fructueuses entre les représentants des transporteurs, les autorités haïtiennes et dominicaines, ainsi que des organisations internationales. Ce changement de cap offre un souffle d’optimisme quant à l’apaisement des relations bilatérales et à la recherche de solutions équilibrées concernant le projet du canal.
