Armel Lafleur, pasteur haïtien et, paraît-il, connaisseur, propose régulièrement des séminaires de sexualité pratique à ses fidèles. Il les apprend, support visuel à l’appui, des positions indispensables pour « satisfaire » telle la position croisée, « la chevauchée » dans le Kamasutra, « kalifouchon » en créole. Récemment, il a été épinglé pour outrage public à la pudeur après des gestes et des mots déplacés envers sa propre fille lors d’un de ces séminaires. Mais au delà du scandale, peut-on réellement apprendre à faire l’amour ? Oui.
La plupart d’entre nous pensent que faire l’amour est quelque chose de naturel, guidé par nos instincts. Mais la réalité est tout autre : on apprend à faire l’amour. Tout jeune, avant les expériences, l’on commence son apprentissage de la vie sexuelle par ce que l’on voit, entend, lit dans la littérature, le cinéma, la pornographie, mais aussi les livres scolaires. Cela permet d’avoir un ordre d’idées des choses.
C’est ce qui fait que tous ou presque nous reproduisons un même schéma des relations sexuelles. Dans celui-ci il y a les préliminaires qui servent à chauffer le moteur, c’est-à-dire à provoquer l’excitation avant la pénétration de plus en plus rapide de la femme par l’homme jusqu’au bouquet final, l’éjaculation de l’homme à l’intérieur (ou à l’extérieur) de la cavité vaginale.
Les adultes aussi apprennent, seuls ou en couple, par des vidéos, des films et la pornographie, de nouvelles façons de s’embrasser, de se tâter et de nouvelles positions sexuelles pour mieux pimenter les ébats.
Quand à la question un pasteur doit-il apprendre à ses fidèles à faire l’amour ? Nous la laissons ouverte.
Mais vous, comment avez-vous appris à faire l’amour ?
















