La fin de la période de transition en Haïti s’annonce complexe alors que l’exécutif peine à enclencher le processus électoral. Cependant, une proposition audacieuse émerge avec le « Protocole 17 octobre », prônant un exécutif bicéphale afin de répondre aux défis actuels de gouvernance.
Le « Protocole 17 octobre » propose une refonte de l’exécutif haïtien, prônant la mise en place d’un conseil présidentiel composé de trois membres et d’un Premier ministre de consensus. Cette approche vise à promouvoir la collaboration et à élargir la représentativité au sein du gouvernement.
Selon les détails de la proposition, le secteur politique aura la responsabilité de désigner deux représentants pour siéger au conseil présidentiel, tandis que le troisième membre sera un juge de la Cour de la cassation, garantissant ainsi une diversité d’expertises.
La sélection des représentants politiques sera basée sur des critères rigoureux tels que l’expérience, l’intégrité et l’engagement patriotique. Les deux principaux groupes politiques, l’Accord Montana et ses alliés d’une part, et le Collectif du 30 Janvier, le Protocole du 17 octobre, “Debout Citoyen” et leurs alliés d’autre part, auront la responsabilité de choisir respectivement un représentant.
Le juge de la Cour de cassation, pour être éligible, devra avoir été nommé conformément aux procédures en vigueur et jouir d’une réputation irréprochable tant sur le plan professionnel que moral.
Le Premier ministre, résultant des négociations entre tous les acteurs nationaux sous la supervision de la communauté internationale, dirigera cette période de transition. Une durée de 24 mois est allouée à l’exécutif pour relever des défis cruciaux tels que le rétablissement de la sécurité, l’amélioration des conditions de vie des citoyens et la création d’un environnement propice à la tenue d’élections démocratiques.
Les protagonistes sont pressés de trouver un accord avant le 7 février 2024 afin de mettre en place la prochaine équipe de transition. Cette date butoir représente un défi crucial, nécessitant la coopération de toutes les parties impliquées pour assurer une transition politique en douceur et la stabilité future d’Haïti.
La proposition du « Protocole 17 octobre » ouvre la voie à des discussions approfondies et à des décisions cruciales qui façonneront l’avenir politique du pays. Reste à voir comment les acteurs politiques répondront à cet appel à la collaboration pour le bien de la nation.